Oui, notre Terre possède une mémoire, tout comme l’Eau pour ceux qui ont découvert « la Mémoire de l’eau », si bien décrite et publiée par un Japonais, M. Masaru Emoto !
Qu’est que la Terre nous raconte au sujet de la Vallée de Joux ?
Avant, il y avait la grande Vallée de l’Orbe, des Rousses à Yverdon mais pas encore d’humains pour en parler…
Le Lac et la Vallée de Joux sont le résultat d’une collision entre la faille de Besançon, qui descend jusqu’à Montricher, par la Combe de la Verrière, appartenant à la plaque armoricaine à l’Ouest et la plaque tectonique africaine qui nous offre, entre autres, les Alpes et le Cervin ! et par «ricochet » la formation du Jura ! Leur point de rencontre s’appelle le Mont Blanc, (Mont Bélénos, Bélier chez les Celtes), symbole de force brutale. Il culmine à 4806 mètres, actuellement.
Quand la pression fut trop forte, entre la plaque armoricaine de l’Ouest et Africaine du Sud, c’est la région de la Dent de Vaulion qui éclata et s’effondra, obstruant la vallée de l’Orbe, et nous laissant, entre autres, des gros débris, tels que le Crêt des Alouettes et le Crêt Mal Rond. Ce barrage naturel créa les lacs de Joux et Brenet.
En effet, la Dent de Vaulion, qui se trouvait dans le prolongement du Mont Tendre, en dessus de Mont-la-Ville, a été poussée et déviée de 4 km environ vers le Nord !
Les éboulis souterrains sont assez massifs pour laisser des vides que l’on retrouve jusque sous le lac de Joux, embellis et polis par les eaux souterraines et karstiques. Cela se serait produit il y a moins d’un million d’années ? au vu de l’aspect des falaises…
Si vous voulez reconstituer le phénomène des plaques tectoniques, à la maison : 1) prenez un mouchoir en papier ou de tissu. 2) Ecartez un peu les 2 bras et les deux mains, rapprochez les pouces des index sur le tissu et rapprochez ensuite les deux mains. Cela dessinera une sorte de crête, votre petit Mont-Blanc !
Pour terminer, la falaise nord de la cassure s’appelle le Mont d’Or, (Mont doré par notre soleil levant). Certains pensèrent y trouver de l’or ! Ceux qui ont choisi la cassure suisse d’en face, la falaise de la Dent-de-Vaulion, y ont laissé des excavations. Vers 1931, mon grand-père, Valentin Magnenat de Vaulion, ayant observé des passages de personnes étrangères aux alentours de la Dent de Vaulion, descendit en rappel cette falaise et trouva, dans un trou, un manche de pioche neuf. Il faut rappeler que la grande Crise des Années 30 laissait des chômeurs désœuvrés avec l’envie de s’en sortir…
Votre historien local et occasionnel : Gilbert Magnenat