Dans ces temps difficiles, où les crises se multiplient et où la sortie du tunnel semble s’éloigner, l’appel que Dieu avait transmis à Salomon retentit à nouveau :
« Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie et recherche ma face, s’il revient de ses mauvaises voies, moi, je l’écouterai des cieux, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays. (2 Chroniques 7:14) »
Nous nous sommes détournés de Dieu et nous avons placé notre confiance, notre foi dans plein d’autres choses. Nous l’avons placée en particulier, dans la science et la médecine, dans la technique, dans la croissance économique, dans notre raison, finalement dans notre capacité de nous en tirer par nous-mêmes. Mais un microscopique virus vient tout ébranler. Il révèle la fragilité de nos systèmes. Nous pouvons soit continuer de fuir en avant en croyant que les technologies scientifiques et médicales et autres nous apporteront le salut. Ou alors nous pouvons nous arrêter, réfléchir et reconnaître que nous nous sommes éloignés de la source de la vie et qu’il est temps d’y revenir.
Cet appel qu’avait reçu Salomon voici près de 3000 ans s’adressait premièrement au peuple dont il était le roi, Israël. Quand le peuple des croyants est né suite à la venue du Messie, Jésus-Christ, il a compris que cet appel le concernait également. Et aujourd’hui, cela le concerne toujours.
Mais cela peut aussi concerner des peuples et des pays en particulier, comme le nôtre.
Le Pacte fondateur de la Suisse commence par : « Au nom du Seigneur, amen. » Le Pacte fédéral de 1815 débute par : « Au Nom du Tout-Puissant ! » et il s’achève par l’engagement suivant : « Je le jure au nom du Dieu Tout-Puissant, aussi vrai que je désire qu’il me fasse grâce (par l’invocation des Saints). » Le Préambule de notre Constitution fédérale commence par : « Au nom de Dieu Tout-Puissant ! » Notre drapeau porte une croix, et notre hymne national est un cantique. De plus si notre pays a perduré, il le doit à l’intervention de Saint Nicolas de Flüe lors de la Diète de Stans en 1481, ses paroles de sagesse ont évité l’éclatement de la Confédération.
Quand nous oublions les racines spirituelles de notre pays, nous perdons tout repère et nous marchons à l’aveuglette. Dans les siècles passés, lors de crises, des gouvernements cantonaux appelaient tous leurs administrés au jeûne et à la prière. Nous devrions suivre leur exemple ; en attendant, prions déjà pour les diverses autorités (politiques, religieuses, économiques, médiatiques, scientifiques…) pour qu’elles reçoivent la sagesse d’en haut.
Désiré Rusovsky