L’article suivant concerne la récente réappropriation des forêts de la Vallée de Joux par une meute de loups ainsi que la demande, émise par certains paysans de la région à l’intention de la Confédération Suisse, de pouvoir abattre deux d’entre eux. Cette dernière intervient après des attaques qui ont engendré des pertes dans les troupeaux (moins d’une dizaine de victimes). La meute en question se compose d’un couple de parents, de deux loups «adolescents», issus de la portée de l’année dernière, ainsi que de cinq jeunes louveteaux, nés cette année.
«Si tu dois choisir entre deux chemins qui traversent une forêt et que l’un d’entre eux t’amène à croiser un loup et l’autre un homme, prends celui où se trouve le loup, tu auras la garantie d’arriver sain et sauf…»
Guillaume Prevel
Cette citation renferme l’essence même de ma pensée. Elle est, pour moi, limpide et ne nécessite aucun discours supplémentaire. Pourtant, je vais tenter de développer ici mon raisonnement. J’ai d’abord songé à baser mon argumentaire sur les émotions. En effet, lorsque mes pensées se posent quelques instants et que j’examine la situation, mes sentiments, mon âme, me persuadent immédiatement, sans le moindre doute, qu’abattre ces animaux serait un acte abject, cruel, et totalement dénué de sens. Pourtant, bien que je ressente cette vérité au plus profond de moi-même, celle-ci n’en est pas moins basée sur des faits. Je vais donc faire preuve d’une extrême rationalité. Je compte montrer qu’il ne s’agit pas là d’une pathétique tirade, écrite par une enfant chagrinée, mais bel et bien d’un texte construit et réfléchi.
Je ne suis pas naïve. Je suis pleinement consciente que mes chances de persuader les personnes à l’origine de cette demande d’exécution sont minimes. Ainsi, mon article d’adresse d’avantages aux personnes sensibles et dévouées à la cause des loups, mais plus encore aux personnes dont l’avis n’est pas encore figé, aux personnes qui, pour l’instant, sont neutres. A vous donc, sachez que je n’argumente pas ici pour vous expliquer ce que vous devez penser, mais dans le but que mon argumentaire, je l’espère, éveille en vous une réflexion, un questionnement et que vous puissiez finalement trancher par vous-même.
Tout d’abord, intéressons-nous aux fautes commises dans la situation en questions. Il est nécessaire de mettre celles-ci en lumière, afin d’arriver à une vision globale aussi objective que possible.
Premièrement, les agriculteurs concernés ici omettent volontairement une partie de la réalité. En effet, ils s’offusquent et crient au scandale car le loup a fait de quelques veaux son repas. Cependant ils se gardent bien de préciser que si cela ne s’était pas produit, aucun de ces veaux ne serait mort de vieillesse. Ils auraient été engraissés, auraient, pour certains, produit du lait durant quelques années, puis auraient été conduits, par l’agriculteur même les ayant mis au monde, à l’abattoir. Ils auraient été dépecés, découpés puis vendus. Ils auraient fini dans votre assiette, dans celle de ces signataires. La perte pour ceux-ci, bien qu’ils essaient de vous faire croire le contraire, n’est pas sentimentale. Il s’agit là, comme partout aujourd’hui, d’une question d’argent. Cela est d’autant plus affligeant qu’ils sont, en cas d’attaques avérées de loups, indemnisé à 100%. (Information fournie par le département cantonal en charge de la faune). Ils déguisent la vérité, ils font preuve d’hypocrisie. En omettant ceci, ils éludent le débat qui peut être soulevé en opposant «instinct» et «choix». En effet, sans cela, nous ne confrontons pas le taux de mortalité dû au loup à celui dû à l’Homme, celui résultant de l’instinct de survie à celui résultant de l’envie d’un steak tous les jours. Soyons clair, il n’est pas question ici de déterminer s’il faut ou non inclure la viande à son alimentation. Il s’agit de dépeindre de la manière la plus impartiale possible le contexte. Il n’y a là que deux faits à considérer. En premier lieu, la consommation de viande est un choix délibéré de la part de l’Homme. En second lieu, il a été démontré sans la moindre équivoque que la consommation précédemment citée n’était en aucun cas une nécessité à la survie des êtres humains. Nous sommes donc face à deux situations très différentes menant pourtant à des conclusions semblables. L’une issue d’un geste instinctif, irrépressible et naturel. L’autre prenant place à la suite d’un choix conscient, réfléchi et non nécessaire, dans le sens littéral du terme, représentatif d’un système capitaliste d’exploitation des animaux et de surconsommation.
Deuxièmement, la présence du loup dans ces forêts est un fait avéré depuis plusieurs années, fait dont l’entièreté de la population locale, paysans inclus, était informée. Cependant, aucune mesure préventive de protection n’a été entreprise par les travailleurs des domaines «menacés». Les clôtures des pâturages sont faites de piquets de bois et d’un à deux fils de fer électrifiés dont le plus haut ne dépasse pas le mètre de hauteur. Considérant les aptitudes physiques du loup, cela a exactement le même effet que de laisser le bétail sans aucune protection sur le territoire de ces animaux. Dans de telles conditions, une attaque de loups est absolument inévitable. Cela est indiscutable. La responsabilité de ces actes ne revient pas aux loups mais aux personnes ayant consciemment décidé de ne pas investir dans des moyens de protection préventifs. Laisseriez-vous votre voiture portes ouvertes et clé au volant en plein centre de Lausanne? Il s’agit purement et simplement d’un principe de précaution. De telles demandes ne devraient être adressées à la confédération uniquement si les troupeaux sont convenablement gardés et prémunis contre les attaques potentielles.
Troisièmement, certains chiffres importants ne vous sont pas communiqués. Ces derniers permettent une prise de recul non négligeable. Les chiffres suivants m’ont été transmis par le WWF durant les appels partagés au sujet de cette affaire. En Suisse, les loups tuent environ 200 chèvres et moutons (confondus) par an. Ce qu’en revanche on tente de taire, c’est que près de 4000 individus des espèces précédemment citées meurent chaque année de maladies ou de chutes, en raison d’un manque de surveillance. Ces chiffres peuvent clore à eux seuls les débats. Les pertes dues aux négligences humaines sont en effet vingt fois plus importantes que celles que l’on peut attribuer aux loups.
La dernière erreur commise, et non des moindres, est de croire qu’assassiner deux membres de cette meute est une solution. En effet, il est évident que le tir des loups est efficace uniquement si l’entièreté de la meute est éliminée. Or cela est formellement et on ne peut plus strictement proscrit par la loi. Cette dernière interdit également d’abattre le couple alpha. Ainsi, inévitablement, ce couple se reproduira à nouveau chaque printemps. Les louveteaux de cette année auront grandi et seront alors des loups adolescents. En un an, la meute aura reformé ses rangs et la situation sera exactement la même qu’aujourd’hui. Faudra-t-il chaque été voir les agriculteurs demander de nouveaux tirs? Il semble pourtant évident qu’une action qui fatalement ramène au même problème l’année suivante n’est pas une solution. D’autant plus que nous sommes ici face aux premières attaques du loup. L’argument de la lassitude ne peut par conséquent en aucun cas être avancé. Certains paysans pensent que tuer quelques loups est un moindre mal. Hannah Arendt disait: «Ceux qui optent pour le moindre mal tendent très vite à oublier qu’ils ont choisi le mal.».
Pour résumer, les mesures préventives de protection des troupeaux n’ont pas été mises en œuvre. Omettant tout principe de précaution, oubliant la prudence et les temps jadis de cohabitation avec les prédateurs, les agriculteurs ont sciemment décidé de laisser l’inévitable se produire. L’instinct naturel du loup lui est reproché par les concepteurs de l’exploitation animale. La responsabilité de ces animaux est injustement exagérée si l’on considère les chiffres précédemment mentionnés relatifs aux pertes dues aux négligences humaines. De plus, la mort programmée de 100% du bétail (en ce qui concerne les bovins) à des fins commerciales est tue par les agriculteurs. En effet, aucun d’eux ne mentionne dans leurs discours emplis de doléances, que chacun des veaux, chacune des vaches, que tous sans exception sont nés pour être tués de la main de l’Homme. Pour terminer, le tir des loups, compte tenu des lois en vigueur, est une tentative de résolution inéluctablement vouée à l’échec, cela avant même sa mise en pratique.
Passons à présent aux réelles solutions. Elles existent. Elles sont pacifistes et épargnent chaque être vivant concerné.
Premièrement, regardons d’un peu plus près les solutions encouragées et subventionnées par la Confédération. Le premier rempart aux attaques de loups est le chien de berger. Ces derniers sont dressés spécifiquement dans le but de garder les troupeaux et de tenir les loups à distance. Ils sont même capables d’entamer un duel avec ceux-ci. Le second consiste à protéger correctement les troupeaux, en misant sur des clôtures robustes, plus hautes, susceptibles de décourager le loup. Une troisième solution est amenée par des associations telles que «loup-suisse». Ces dernières proposent les services de personnes bénévoles sur les alpages. Ces personnes se relaient jour et nuit dans les pâturages. Elles sont formées pour déjouer les éventuelles attaques. Malheureusement, de nombreux paysans refusent cette troisième solution. En effet, la grande majorité de ces bénévoles étant «pro loup», ces agriculteurs refusent d’accepter l’aide offerte par le «camp adverse». D’autres vont encore plus loin et persécutent les paysans ayant accepté cette aide, jusqu’à ce que ceux-ci y renoncent. (Ce fut le cas en Valais). Ainsi, c’est finalement l’agriculteur qui mord la main qu’on lui tend. (Ces informations m’ont été transmises par la fondatrice de l’association précédemment mentionnée).
Deuxièmement, élargissions nos horizons et intéressons-nous à la pratique de l’agriculture dans d’autres pays . Les éleveurs de la Vallée de Joux ne sont de loin pas les seuls à devoir cohabiter avec des prédateurs. Partout dans le monde, les agriculteurs ont appris à vivre pacifiquement avec les animaux les plus «dangereux» du globe. Les fermiers indiens élèvent leurs troupeaux entre les tigres et les éléphants. Ils sont quotidiennement entourés des serpents et des araignées les plus venimeux qui soient. Pourtant, ils ne demandent pas l’exécution de la moitié de la jungle. Ils trouvent des solutions, ils s’adaptent et ainsi leur profession perdure. Relevons de plus qu’ils réussissent cela en ne possédant qu’une infime part des moyens et des outils techniques disponibles ici en Suisse. Les éleveurs d’Alaska ont appris à coexister avec les ours Kodiac, avec les grizzlis qui, rappelons-le, se comptent en dizaines de milliers d’individus. Les exemples sont inépuisables. Ils montrent que la cohabitation pacifique est non seulement possible, mais une réalité pour des milliers d’agriculteurs dans des centaines de pays, dont aucun ne dispose des moyens suisses.
Par conséquent, il est clair que des solutions non létales existent et devraient impérativement être priorisées. La liste donnée plus haut est évidemment non exhaustive. Soyons créatifs! Il n’est pas difficile de proposer mieux que la «solution» actuellement envisagée. Il est judicieux et encourageant de s’inspirer des éleveurs du monde entier qui sont parvenus à vivre en paix avec leurs voisins.
Ensuite, il faut nous arrêter sur le fait que la peur du loup est infondée et irrationnelle. Premièrement, ces animaux sont, depuis des milliers d’années, diabolisés par l’Homme, principalement en Europe de l’ouest. Ils sont omniprésents dans les fables (Le Loup et l’Agneau, de La Fontaine), les contes (Le petit Chaperon rouge, Le Loup et les sept Chevreaux, etc.), les chants (Promenons-nous dans les Bois), les œuvres musicales (Pierre et le Loup Prokofiev). Ils y sont en très grande partie dépeints comme des animaux cruels et sanguinaires. Ils ne se voient que très rarement attribuer des rôles ayant une connotation positive et bienveillante. Ceci est le cas dans «Le Livre de la Jungle», conte dans lequel une meute de loups recueille un nouveau-né, laissé à l’abandon dans la jungle indienne. Il y est mentionné que les loups élevèrent Mowgli comme s’il s’agissait de leur propre louveteau. Cependant, ce conte ne suffit malheureusement pas à contrebalancer les centaines de mythes et de légendes dégradant l’image du loup. Ainsi, cette figure du «Grand méchant Loup» est ancrée dans l’inconscient occidental et biaise trop souvent nos réflexions. Une pensée rigoureuse, cartésienne doit se baser sur des faits avérés, irréfutables, sur les rapports publiés par les zoo-biologistes au sujet de ces animaux et de leur méthode de chasse, qui prouvent sans aucune équivoque que le loup n’est ni cruel, ni sanguinaire. Elle ne devrait en aucun cas reposer sur des fables partiales, subjectives et volontairement noircies. D’autant plus qu’il suffit de traverser l’océan pour rencontrer des pensées diamétralement opposées sur le sujet. En effet, les populations amérindiennes vénéraient les loups. Cet animal représentait pour eux le dieu du Soleil et de la Guerre. Il était considéré comme le guide des guerriers déchus. Un parallèle intéressant peut être ici soulevé. Les agriculteurs aujourd’hui, comme les colons il y a 530 ans, se trouvent face à quelque chose de nouveau, face à un peuple qu’ils ne connaissent pas, qu’il ne comprennent pas. Il serait sage de ne pas répéter les erreurs commises, de ne pas choisir la violence. A défaut d’avoir épargner ces peuples, essayons de sauver leurs dieux.
Deuxièmement, ce n’est assurément pas des loups dont il faut avoir peur. La cruauté humaine est infiniment supérieure. Elle n’admet pas la moindre limite. Les actes perpétrés par le genre Humain sont inqualifiables. Quatre noms suffisent pour saisir l’ampleur de la barbarie humaine. Hiroshima. Augusto Pinochet. Joseph Mengele. «La Solution Finale». Faut-il en dire plus? Qui du loup ou de l’homme est la bête? Lequel des deux est le plus cruel? Le plus INhumain? Juger l’acte naturel et instinctif d’un loup, visant à se nourrir, après tout cela est une aberration. Les animaux, contrairement aux hommes, ne connaissent pas le Mal, cela est certain. Les personnes prêtes à tuer deux membres de cette meute ont objectivement beaucoup de chance que ces animaux ne conçoivent pas la vengeance.
Ainsi, avant de juger le loup et ses actes, il est bon, en premier lieu, de faire abstraction des préjugés négatifs hérités de la culture européenne, et en second lieu, de s’arrêter un instant et de se rappeler les actes perpétrés par notre propre espèce.
A présent, il est essentiel de considérer les aspects environnementaux.
Les chiffres actuels sont les suivants: dans le monde, 26’280 espèces, animales et végétales confondues, disparaissent chaque année! Cela est définitif. Il n’existe aucun retour en arrière possible. Ce chiffre signifie que la fréquence de disparition des espèces est d’une toutes les 20 minutes. A la fin de la lecture de cette article, une espèce supplémentaire se sera éteinte. L’Humain en est l’unique responsable. Avant que les singes n’évoluent, le taux d’extinction global (pour un échantillon d’un million d’espèces) s’élevait à 1 extinction par année… Il a fallu environ 10 milliards (10’000’000’000) d’années, depuis le Big Bang, pour arriver à une planète Terre propice à la vie, il a fallu a peine 200’000 ans à l’Homme pour surexploiter, polluer et dévaster ce monde. La dette humaine envers la nature ne pourra jamais être réglée. Cependant si nous épargnons aujourd’hui ces loups, nous commençons à rembourser ce que nous devons.
Penchons-nous maintenant sur la Science. Cette dernière est d’après Michel Blay, directeur de recherche au CNRS, «la connaissance claire et certaine de quelque chose, fondée soit sur des principes évidents et des démonstrations, soit sur des raisonnements expérimentaux.». La Science cherche donc à décrire et à comprendre les phénomènes qui l’entourent, en se basant sur des faits. Elle pose des hypothèses qu’elle tente de prouver afin que celles-ci deviennent la Théorie. La question à laquelle je souhaite vous amener est la suivante: «que sait la science au sujet de la vie?» (En comprenant le mot vie de la façon qui suit: propriété essentielle des êtres organisés qui évoluent de la naissance à la mort.) Les scientifiques ont élaboré des critères (plus ou moins unanimes) communs à tout être vivant. Nous savons donc comment déterminer si une entité est vivante ou si elle ne l’est pas. Les chimistes savent aujourd’hui de quoi est composée la matière. Ils ont une parfaite connaissance des atomes en tant qu’entité, des molécules et des réactions chimiques. Quelques ordres de grandeur au-dessous, les physiciens comprennent en grande partie le fonctionnement des atomes en tant qu’ensemble de éléments plus petits (quarks). Quant aux ordres de grandeurs supérieurs, les biologistes étudient extrêmement minutieusement les cellules, ensembles de molécules formées d’atomes.
Cependant aucun d’eux ne saurait expliquer pourquoi les molécules sont inertes, mais les cellules, ensembles de molécules, vivantes… La vie apparaît quelque part entre 1 nanomètre et 20 micromètres. Personne ne sait, personne ne comprend.
La science aujourd’hui peut faire des merveilles. Il est possible de «fabriquer» un bébé dans une éprouvette, il est possible de cloner une brebis, mais jamais personne n’a réussi à créer la vie. Toutes ces prouesses ont été réalisées à partir de cellules d’ores et déjà vivantes. Potentiellement «nettoyées» de leur ADN, mais vivantes. La vie est un véritable mystère mais également un miracle. L’improbabilité est l’essence même de la théorie des probabilités, certes. Cependant, l’enchaînement d’improbabilités nécessaires à l’apparition de la vie sur terre est hallucinant. L’Humain, même s’il réunissait en un seul individu la totalité des connaissances acquises à ce jour, ne comprendrait que 4% de l’univers observable.
Sachant cela, pourquoi l’homme disposerait-t-il d’un quelconque droit de vie ou de mort sur qui que ce soit? L’Homme, à l’échelle de l’univers, n’est absolument rien! Notre planète n’est rien. La galaxie même dans laquelle nous évoluons n’est rien. Pourquoi aurions-nous, nous pauvres humains, le pouvoir sur l’une des choses les plus incroyables existantes.
Ainsi, la vie est un extraordinaire cadeau. Il faut saisir l’ampleur de ce miracle et le préserver à tout prix. L’Homme ne peut prétendre au droit d’ôter la vie, sachant qu’il ne peut ni la donner (à une entité inerte) ni en comprendre l’origine.
Pour conclure cet article, je fais appel à votre cœur. C’est le sort d’une famille que nous tenons entre nos mains. Peu importe qu’elle soit humaine ou formée de loups, elle reste une famille. Les liens au sein d’une meute sont extrêmement forts. Ce sont leurs enfants.
Prenez les vôtres dans vos bras et pensez à cette mère, à ce père qui ne savent pas que se décide en ce moment le sort de leurs petits.
J’ai rêvé d’un monde meilleur.
Je termine ici mon argumentaire et vous adresse ces deux dernières citations:
«La peine de mort est une voie sanglante qui s’appelle crime quand c’est l’individu qui l’accomplit, et qui s’appelle justice (ô douleur!) quand c’est la société qui la commet.»
Victor Hugo
«Comme la vie est singulière, changeante! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver!»
Guy de Maupassant
Louna Meylan