La rédaction
Marie Oberson s’est endormie paisiblement au soir du 20 novembre dans sa 96e année à l’Hébergement de l’Hôpital de la Vallée de Joux entourée de sa famille. Un dernier hommage lui a été rendu le 24 novembre dans l’intimité en l’église du Brassus.
Marie est née le 24 décembre 1921 à Cerniat, 5e d’une famille de 9 enfants, elle y passera toutes ses jeunes années jusqu’à la fin de sa scolarité dans cette très belle et verte Gruyère si chère à son coeur. Ensuite elle travaillera comme employée de ménage dans la région.
Le 11 novembre 1940 elle unit sa destinée à Meinrad Oberson, paysan à la ferme du Liençon à Charmey. Pour ne pas faillir à la tradition des grandes et belles familles, naîtront de cette union 9 enfants, 8 filles et 1 garçon.
En 1956 la famille change de région et c’est ainsi qu’elle arrive à la Vallée de Joux, plus précisément à la ferme Gachet aux Bioux-Dessus. Dans cette superbe vallée l’intégration de la famille se passera sans problème.
Malheureusement en janvier 1967, le décès subit de Meinrad laissera Marie et toute la famille dans une très grande tristesse.
Les années qui suivirent furent très pénibles pour tous.
La période 1970 / 1980 fut sans doute la décennie la plus difficile. En effet le départ pour Bière avec la dernière de ses filles, destination la fabrique de skis Authier, travail très pénible avec le tournus 3 x 8 heures.
Début des années huitante, l’heure de la retraite a sonné, retour à La Vallée.
Marie a toujours été très disponible pour toute sa famille.
En 1987, avec l’arrivée de ses premiers arrière-petits-enfants, elle prend à coeur de les garder et de préparer les repas de midi chez sa fille du Brassus.
En automne 1989, lors du comptoir de La Vallée, elle gagne le concours de la plus belle grand-maman de La Vallée, pensez donc il n’y a pas photo comme on dit avec ses 9 enfants, ses 24 petits-enfants et ses 8 arrière-petits-enfants, soit 41 personnes. Aujourd’hui, il y a 8 enfants, 23 petits-enfants, 45 arrière-petits-enfants et 7 arrière-arrière-petits-enfants, cela représente tout de même un chiffre respectable de 83 personnes.
Pour ses 70 ans, course surprise avec ses 9 enfants, organisée avec maestria par sa fille aînée, destination le Portugal, plus précisément à Notre Dame de FATIMA.
Lors de ses 80 ans, nouvelle course surprise, cette fois c’est en Gruyère que cela se passe, avec en prime un vol en hélicoptère, atterrissage devant la chapelle des Marches, accompagnée de Charly le seul garçon de la famille. Superbe journée avec dîner pour tous à Crésuz au Vieux Chalet.
Quelques souvenirs d’une longue et belle vie, pleine de joie et de bonheur, malheureusement aussi de grands chagrins, comme le départ de sa fille aînée en 1997, d’un beau-fils en 1998, de son petit-fils Cédric en 1999 et de sa belle-fille en 2014.
Le travail ne lui faisait pas peur, sa devise: Le travail c’est la santé.
Gruyérienne d’origine mais Combière d’adoption ses hobbys étaient multiples, entre le ménage, les grandes lessives (au début sans m a c h i n e ) , les raccommodages, le jardinage, le tricot, la couture, le crochet, les mots cachés, et aussi le jeu des chiffres et des lettres et quelques feuilletons à la télévision également. Elle faisait partie des aînés du Brassus. Malheureusement, sa vue et son ouïe avaient tellement baissé depuis quelques années qu’elle ne pouvait plus regarder et pratiquer ses hobbys. C’est bien sûr en cuisine qu’elle excellait. Elle mijotait de bons petits plats lors des grandes réunions de famille pour plus de 20 à 30 personnes. Certaines fêtes étaient incontournables, comme Noël, Pâques ou la Bénichon avec le traditionnel jambon fumé à la borne de la Gruyère, un vrai régal pour tous.
Il faudrait encore beaucoup de pages pour énumérer et raconter tous ces merveilleux moments passés autour de la table familiale, toujours dans la joie et la bonne humeur.
Elle a donné beaucoup de son temps à chacun d’entre nous à un moment ou un autre, elle était toujours disponible. Merci aussi pour ce bel esprit de famille qu’elle a su nous transmettre.
Un bel exemple de vie et de labeur pour nous tous.
La famille