Indépendamment de son activité économique particulière, notre Vallée se caractérise aussi par son exceptionnel environnement. Il est de notre devoir de le préserver, de le respecter, mais aussi de le valoriser.
Le 21 mai prochain, le peuple suisse va se prononcer sur l’adoption, ou non, de la stratégie énergétique 2050 de la confédération. L’enjeu majeur de cette votation est la sortie du nucléaire et de la dépendance aux énergies fossiles. Il ne s’agit pas de politique partisane que d’affirmer que le moment est venu de réagir et de combattre le réchauffement climatique.
La Vallée de Joux doit avoir à ce sujet une politique responsable de développement durable capable de couvrir les besoins énergétiques de notre région. Il est évident que la solution unique ne suffira pas, mais qu’il faudra un mixénergétique efficace pour arriver à ce résultat. Actuellement, notre région se situe dans le peloton de tête suisse des productions d’énergie photovoltaïque par habitant. Nous avons également 3 centrales de chauffe à distance, ainsi que d’autres projets en gestation. Et bien entendu il y a le projet éolien, qui ne laisse personne indifférent, mais qui sera à terme nécessaire pour atteindre cette efficacité énergétique renouvelable.
A côté de la question de l’énergie, il faut aussi parler de notre magnifique environnement naturel, que les Combiers aiment profondément et respectent depuis des centaines d’années. Je suis confrontée régulièrement, dans le cadre de mon mandat de municipale, à des blocages aberrants issus d’application de lois rigides qui ne tiennent pas compte de nos spécificités régionales.
A quoi bon avoir une nature extraordinaire si on ne peut plus s’y promener, ni aller aux champignons sans sortir des chemins balisés? A quoi bon avoir une belle rivière si on ne peut plus y pêcher parce que l’eau est trop chaude et que les services de l’Etat ne veulent pas planter d’arbres dans les marais, ou tardent à envisager d’autres solutions pour la rafraîchir? Il est temps que les décisions reviennent au bon sens politique, avec une vraie vision globale à moyen et long terme, et non aux services cantonaux. Les jeunes et moins jeunes doivent pouvoir faire du sport, s’aérer et profiter de notre région sans se confronter en permanence à des barrières environnementales.
J’ai vécu presque toute ma vie à la Vallée de Joux et je n’ai pas vu notre patrimoine paysager se détériorer parce que les Combiers et visiteurs de notre région prenaient du plaisir à profiter de notre belle nature en liberté. Nous voulons être respectés en tant qu’habitants de la Vallée de Joux, comme nous avons toujours respecté notre environnement naturel!
Carole Dubois