Un rendez-vous à ne pas manquer!
En quelques mois, le village du Brassus a vu disparaître trois de ses cinq cafés restaurants dont le plus important est bien sûr l’Hôtel des Horlogers, réduisant drastiquement les possibilités de rencontre, incitant encore plus citoyens et citoyennes à rester devant leur télévision.
C’est dans cet hôtel que se réunissaient chaque jour pour le café, des braves, presque tous retraités, appelés certes un peu pompeusement «Erudits de la table ronde». Ils firent d’ailleurs l’objet de quelques articles dans le journal local. Nous ne dirons pas qu’ils sont inconsolables d’avoir vu disparaître ce lieu de rendez-vous, occasions de belles rencontres. Parlons plutôt de tristesse, de regrets.
Certes, ils ont migré à l’hôtel de la Lande mais l’accueil est loin d’être le même. De plus, assis autour de la table ronde villageoise, ils sont souvent l’objet de piques de la part de certains Maîtres d’Etat qui ne se gênent pas de dire que ces retraités prennent trop de place lors de la pause de 9 heures.
Dommage, dit un jour un de ces retraités en regrettant cette situation. On aurait dû proposer de faire une buvette comme au Marchairuz lors des transformations de l’hôtel. Dans un garage à côté du bâtiment, cette buvette eut un succès extraordinaire et fut un lieu d’une convivialité exceptionnelle, faisant le lien entre l’ancien et le nouveau bâtiment. Personne n’oubliant ainsi le Marchairuz. Au Brassus, la place est là, le parking des Horlogers n’étant pas touché par la nouvelle construction mais manque le local comme au Marchairuz. Les choses en seraient restées là si dernièrement, un «Erudit» n’était arrivé en disant: Les amis, «je vais vous dire» grâce à mes connaissances, j’ai trouvé un local. Suite à la construction d’un collège dans l’arc lémanique, un grand module utilisé pour une classe serait à disposition à moindre coût.
Il n’en a pas fallu plus pour remettre en route l’idée émise quelques semaines auparavant. Obtenir une autorisation de la maison Audemars Piguet ne devrait pas être trop difficile, plusieurs desdits retraités ayant encore leur entrée dans la grande maison. Quelques «érudits» boostés par la perspective d’un lieu de rencontre ouvert bien sûr à un maximum de gens du coin, ont noué moult contacts.
Une accorte personne s’est proposée pour prendre la responsabilité de l’établissement avec quelques idées pour promouvoir les produits locaux. Un vigneron qui a vécu l’aventure du Marchairuz a déjà proposé des vins à un prix plus que raisonnable afin que le porte-monnaie des futurs clients ne se trouve pas ultra plat après un «demi».
Le mobilier est trouvé; cerise sur le gâteau, l’heureux propriétaire de la célèbre table ronde a, après une courte négociation, accepté de la mettre à disposition pendant la durée de l’exploitation.
Certains points sont résolus, mais il reste beaucoup de choses à finaliser. Citons: Obtention d’une patente, appareils et meubles divers pour l’exploitation etc. etc.
Fallait-il parler maintenant de ce projet qui n’est qu’en phase initiale ou attendre encore un ou deux mois? La première option a été préférée. Les «Erudits» ne sont pas nombreux; ils ont besoin de bonnes volontés, de soutien pour trouver quelques sponsors, d’aides pour tout mettre en place, sans oublier des idées pour un décor accueillant; il faudra surtout attirer le maximum d’amis et clients.
Notons aussi que si la réussite est là, elle incitera, nous le souhaitons: A Les chefs de projet du nouvel Hôtel des Horlogers aux nombreuses étoiles à garder un coin sympa plein de chaleur avec table ronde pour que le cercle des «initiés» perdure et surtout s’agrandisse.
B A l’installation de cases postales dans un coin après le beau loupé de la Poste du Village. Nul doute que les grandes entreprises du village applaudiraient.
La réussite étant là, il faudra trouver un nom accrocheur pour ce petit estaminet. Ce n’est de loin pas le plus gros des soucis. L’Hôtel des Horlogers étant une appellation protégée, il s’agira de trouver la bonne enseigne. Ce pourra faire l’objet d’un petit concours. Nous sommes certains que les idées seront nombreuses. On nous a déjà suggéré: Royal Oak bar, A P rès le boulot: à suivre.
Comme dit plus haut, nous voulons savoir si des personnes sont prêtes à soutenir ce projet. Si c’est le cas, nous vous proposons de nous retrouver tout simplement devant l’esplanade du futur hôtel ce prochain samedi premier jour d’avril, jour choisi parce que les parkings sont libres et aux environs de 18 heures afin de ne pas empiéter sur une journée de congé.
Notons aussi que le journaliste «Herbé» bien connu des lecteurs de la feuille et «Erudit» notoire relèvera les idées et suggestions, nécessaires à une bonne réussite du projet. Elles seront, nous n’en doutons pas, le sujet d’un prochain article «Par mots et par vaux». Nous nous réjouissons de vous trouver nombreux ce prochain samedi à 18 heures.
En cas de mauvais temps, nous contacterons un des propriétaires des garages attenants pour qu’il nous ouvre un de ceux-ci.
A bientôt.
Gilbert Goy