Validé par le Conseil communal en août 2024, la nouvelle stratégie de stationnement de la Municipalité se met en place sur le territoire communal des villages de L’Abbaye, des Bioux et du Pont, avec sa panoplie d’horodateurs. Si l’on peut comprendre la volonté de la Municipalité de développer un concept de stationnement, il n’est ni compréhensible ni acceptable que celui-ci soit imposé sans consultation populaire ni même concertation avec les autres communes, bientôt réunies, de la Vallée de Joux. A ce stade, le règlement municipal, par ses excès, pénalise inutilement et les résidents et l’activité commerciale.
Un règlement excessif et inadapté
Les mesures prévues par la Municipalité vont bien au-delà de ce qui est nécessaire pour répondre aux problèmes de stationnement soulevés par les motions déposées par Michel Jossevel et Pierre Golay. Elles ressemblent à s’y méprendre à un impôt déguisé, imposant des charges et des contraintes supplémentaires aux habitants et aux commerçants sans pour autant régler les tensions spécifiques liées au trafic quotidien et au stationnement lors des rares périodes de forte fréquentation au village du Pont.
Un manque de coordination intercommunale
La stratégie de stationnement voulue par la municipalité se justifie avant tout en période de forte affluence de visiteurs et de touristes de passage. Le fait que la pratique de L’Abbaye se distingue de celles adoptées par les autres communes de La Vallée et de la région est contraire aux principes même qui ont encouragé la fusion de communes. Ces disparités instaurent une inégalité de traitement, compromettent une gestion cohérente et compréhensible du stationnement à l’échelle du territoire de vie qu’est la Vallée de Joux et, par l’adoption de principes inutilement restrictifs, pénalisent tant l’attractivité de nos commerces que la qualité de vie de nos habitants.
Une injustice sociale et économique
Le nouveau règlement impose des coûts et contraintes supplémentaires aux résidents et affecte particulièrement les ménages à faibles revenus, les locataires, les retraités et les personnes à mobilité réduite. De plus, il menace la survie des petits commerces et des artisans qui jouent un rôle crucial dans la vitalité et l’attractivité de notre commune.
Une technologie discriminatoire
Les horodateurs installés ne permettent pas toujours le règlement monétaire du stationnement.
L’introduction de QR codes et d’applications pour le stationnement complique la vie des aînés et des personnes peu familières avec les technologies numériques. Cette mesure exclut une partie importante de la population et des touristes, et témoigne d’un manque de considération envers les habitants qui sont confrontés à des réalités de mobilité quotidiennes.
Association: STOP places de parc payantes pour les habitants de la commune de L’Abbaye