Présentation d’un réparateur du… « Répar’Café Vallée de Joux »
Présentation : Patrice Piguet, né en 1951.
Vous le rencontrez : au Répar’Café et au cinéma, où il travaille comme projectionniste depuis 55 ans.
Un parmi ses films préférés : Cinéma Paradiso.
Sa tenue préférée : la salopette, pour ses nombreuses poches et… s’avère peu salissante, c’est-à-dire que quand elle est sale ce n’est pas trop grave…
Patrice Piguet m’accueille chez lui où un bon feu brûle dans sa cuisinière à bois, je me retrouve dans une cuisine, lieu privilégié pour des rencontres. La perche de clochettes et le bon vieux fourneau me font penser aux racines familiales de Patrice Piguet. Petit-fils d’un paysan-horloger, grand admirateur de films, c’est son grand-papa qui a eu l’idée de projeter des films dans l’ancienne salle de gymnastique et, plus qu’une idée, le cinéma du Sentier est né sous cette impulsion et de génération en génération les Piguet se sont impliqués.
Son papa lui a communiqué sa passion pour la mécanique, il emmenait parfois son fils au cinéma quand il faisait l’entretien des machines. Dans son jeune âge, Patrice bricolait des trucs à la maison, comme une alarme à sa fenêtre, c’était un truc dangereux (sous 220 V !) dont il n’avait pas pleinement conscience. Son intérêt pour l’électricité est peut-être né à ce moment-là. À l’âge où il faut choisir un métier, sa voie était toute tracée…Mécanicien je serai et pour toujours. Il aime toucher la matière, calculer, évaluer, construire, réparer. Comme il le dit lui-même : « j’ai appris tout au long de ma vie et encore aujourd’hui je continue d’apprendre… »
Lors de la question : Serais-tu d’accord de devenir réparateur ?
Le doute ne l’a pas effleuré, curieux et doué pour tout ce qui touche la mécanique et l’électricité, il s’est engagé dès les débuts du Répar’Café Vallée de Joux.
« Si je peux sauver un objet et ainsi prolonger sa vie, c’est super ! Economiser de la matière première comme le cuivre, le plastique etc… est une nécessité pour notre planète » me dit-il.
Il aime particulièrement découvrir ce qui se cache dans les mécanismes par exemple d’une machine à coudre, d’ailleurs il en possède plusieurs chez lui.
Lors d’un Répar’Café, c’est avant tout en dialoguant avec le, la propriétaire de l’objet que son attention va être attirée et qu’il va pouvoir ainsi orienter son travail. Comme il le dit lui-même :
« Je dois être vigilant et rendre parfois conscient que l’objet est dangereux pour l’utilisateur : appareil électrique sans double isolation, ni mise à terre, isolant fondu etc…) Il vaut mieux parfois jeter que de réparer car il peut subsister certains dangers. Rendre attentif que mettre un peu d’huile évitera qu’un moteur se bloque etc… En mécanique, les économies d’huile sont de mauvaises économies !!! »
Lors des Répar’Cafés, Patrice Piguet se sent parfois un peu frustré, lorsqu’il n’a pas le matériel adéquat sur place. Il est parfois retourné chez lui le chercher. Au travers de l’expérience et du partage avec les autres réparateurs, les solutions sont trouvées de plus en plus sur place.
A la question : « Que penses-tu de l’obsolescence ? » C’est à l’aide de son ordinateur via Wikipédia que nous découvrons de nombreuses réponses à ce sujet. Ce qui fait dire à Patrice Piguet : « Pour moi, si l’obsolescence est réellement programmée, par un comptage de cycles par exemple, cela devrait être un délit traité par la loi ».
Comment motiver les jeunes ?
Réponse de Patrice Piguet : « les inviter par le biais de leurs parents ou d’un réparateur.trice à venir voir nos différentes activités lors de la matinée du prochain Repar’Café du
8 février à la Maison de Paroisse.
Quel est le slogan de Patrice Piguet pour le Répar’café : « RÉPARER…C’EST ÉCONOMISER NOTRE PLANÈTE ».
Pour un conseil, une réparation… d’une montre, d’un appareil ménager, d’un appareil électronique, de vêtements, et pour un relookage d’un petit meuble, les réparateurs.trice seront là le 8 février de 8h à 12h à la grande salle de paroisse Le Sentier pour répondre au mieux à vos attentes.
Soyez tous et toutes les bienvenus.es.
Propos recueillis par Corinne Rochat
membre du comité du Répar’Café Vallée de Joux