La préservation de la biodiversité est un enjeu crucial pour l’avenir de notre planète et joue un rôle fondamental dans la régulation des écosystèmes, la production alimentaire, la qualité de l’air et de l’eau, ainsi que dans la préservation des espèces. Il est donc essentiel de prendre des mesures pour la protéger et l’encourager sans compromettre d’autres besoins essentiels de notre société, comme l’agriculture et l’autosuffisance alimentaire.
En Suisse, l’agriculture contribue déjà activement à cette biodiversité. Près de 20% des terres agricoles y sont déjà consacrées (jachère, fleurs, branches et tas de bois, etc…). Ce pourcentage signifie qu’un champ sur cinq n’est pas utilisé pour la production alimentaire, mais plutôt pour soutenir la biodiversité. Pour les partisans de l’initiative sur la biodiversité, cet effort est jugé insuffisant, puisqu’ils réclament que 30% du territoire suisse soit mis sous protection stricte. Une telle mesure impliquerait le retrait de 145’000 hectares supplémentaires de terres agricoles, ce qui réduirait inévitablement notre taux d’auto-approvisionnement.
Résultat: importations supplémentaires, souvent produites dans des conditions moins respectueuses que celles pratiquées en Suisse et de facto aggravation de la dégradation écologique à l’échelle mondiale. Augmentation des transports longues distances et donc augmentant les émissions de gaz à effet de serre et contribuant davantage à l’empreinte écologique de la Suisse (dont 70% est déjà générée à l’étranger).
L’initiative sur la biodiversité propose également de restreindre des activités importantes comme la construction de barrages, l’exploitation des domaines skiables et l’abattage d’arbres dans les forêts, des éléments clés de l’économie suisse. Ces mesures vont à l’encontre de la diminution du CO2 et mettent un frein à l’auto-suffisance énergétique. Au lieu de créer des réserves naturelles strictement protégées, une approche plus intégrée sera bénéfique. Cela impliquera d’encourager la nature partout, et pas uniquement dans des zones dédiées. Cette solution permettra d’améliorer la qualité de vie des êtres humains tout en respectant les impératifs écologiques.
Favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement et promouvoir la biodiversité dans l’ensemble des paysages agricoles sera sans doute une voie plus durable et une réponse qui profitera à tous. Pour toutes ces raisons, il est essentiel de rejeter l’initiative sur la biodiversité lors du vote du
22 septembre. Un NON clair permettra de protéger à la fois la biodiversité et l’agriculture.
La Suisse a besoin d’une stratégie qui encourage une meilleure cohabitation entre la nature et les activités humaines, pour un avenir durable et prospère, et non d’une encouble supplémentaire à son bon développement.
UDC – Vallée de Joux