Dans le canton de Vaud, les collaborations intercommunales sont nombreuses, on en dénombre plus de 160. Pratiquement toutes les communes vaudoises sont engagées dans diverses collaborations intercommunales au sens de l’Art. 107a LC, (associations de communes, ententes communales, agglomérations, etc.)
Souvent ces collaborations intercommunales sont une nécessité pour survivre à défaut de fusion de communes.
Chacun comprendra aisément qu’une région très étendue, avec de nombreuses disparités, se dote d’une collaboration intercommunale pour traiter un sujet particulier. Par exemple, le Conseil régional du district de Nyon qui a pour but de conduire la politique de développement régional. Ce Conseil réunit 41 communes du district. Le pouvoir législatif, qui fonctionne comme un Conseil communal, est composé de 104 membres.
Les Communes de La Vallée, elles aussi, participent à des associations intercommunales de grande envergure. Citons comme par exemple l’ARAS JUNOVA (Association régionale d’action sociale Jura-Nord vaudois) qui gère entre autres les prestations liées aux aides financières et aux assurances sociales.
Cette association régionale réunit 73 communes pour 95’950 habitants. Son Conseil législatif compte 73 membres.
A mon avis, le bât blesse au niveau des collaborations intercommunales réunissant un petit nombre de communes, telles que nous les connaissons à La Vallée, avec notamment:
• L’Association Scolaire Intercommunale
• ValRégiEaux
• Le SDIS (Le service de défense contre l’incendie et de secours)
• La déchetterie intercommunale, etc.
De plus, ces prochaines années, une nouvelle association va certainement voir le jour pour solutionner l’épuration des eaux usées pour l’ensemble de La Vallée.
Cette formule à 3 communes engendre des conseils intercommunaux trop faibles en nombre de personnes. Par exemple, le conseil intercommunal de l’Association Scolaire de la Vallée de Joux est composé de seulement
24 membres et son budget annuel dépasse les 5 millions.
Loin de moi l’idée de critiquer le travail des Conseils et des Comités de direction. Au contraire, je reconnais et je rends hommage à tous les membres de ces associations pour leur engagement et les résultats obtenus. A mon avis, c’est là qu’il y a le plus de travail par rapport aux plus grosses entités intercommunales.
Par contre, en tant que conseiller communal au Chenit, je ressens une certaine frustration; près de 15% du budget communal échappe au débat d’idées, à la décision et au contrôle de l’ensemble du Conseil communal.
Avec la nouvelle commune de la Vallée de Joux toutes ces associations et ententes seront intégrées dans le ménage communal. La Municipalité, forte de 9 membres, gérera en direct ces entités, étudiera et proposera des solutions. Le Conseil communal de 70 membres débattra en plenum, amendera si nécessaire, acceptera ou refusera les propositions de la Municipalité. La démocratie sera ainsi entièrement retrouvée et renforcée.
Avec une gestion directe nous allons gagner du temps et économiser des forces humaines. Fini les va-et-vient entre les Comités de direction et les trois Municipalités pour prendre des décisions.
Voilà un sujet important pour l’avenir de La Vallée qui montre clairement qu’il faut voter.
OUI à la fusion des communes de la Vallée de Joux.
Reynold Keusen
Membre du comité
« Oui à la Vallée de Joux »