Les occasions de se plonger dans la sérigraphie artistique sont rares. Cette ancestrale technique est aujourd’hui l’apanage des publicistes.
On trouve pourtant quelques irréductibles qui suivent encore l’étroit sentier tracé par le Pop Art et Andy Wharol, avec la célèbre boîte de soupe à la tomate ou le portrait de Marilyn Monroe.
Jean-Michel Favarger est sans conteste l’un de ces amoureux inconditionnels de la sérigraphie, une discipline minutieuse qu’il maîtrise sur le bout du doigt.
Et pour cause puisqu’il était sérigraphe de métier. Loin d’étouffer son talent, sa maîtrise technique l’a, au contraire, stimulé, lui permettant ainsi de s’épanouir en toute liberté.
Entre les espaces familiers du Jura et des horizons plus lointains inspirés de ses nombreux voyages, les tons en demi-teinte rivalisent avec les couleurs vives.
« Si de lointaines émotions émergent parfois de ce large éventail, on y retrouve toujours d’imperceptibles détails et comme une mystérieuse harmonie.
Une énigmatique beauté qui tendrait à se dissimuler derrière le reflet d’un miroir.
Serait-ce l’image laissée par le passage du racloir sur le tamis ?
Sans nul doute, mais il se pourrait que ce soit bien plus encore… »
(A. Charmey)
L’Essor