Sous le titre « Origines », le duo Jeanne Gollut et Alessio Nebiolo ont réuni des œuvres de compositeurs qui se sont inspirés des musiques folkloriques de Roumanie et d’Espagne, sans négliger une escapade par l’Amérique Latine, pour les présenter au public venu nombreux ce dimanche 26 mai au temple du Lieu.
Dans un programme sans pause, Jeanne Gollut et Alessio Nebiolo ont invité le public à voyager tout d’abord en Espagne avec deux danses espagnoles, la première composée par Enrique Granados et la seconde par Manuel de Falla, suivies de l’air Adiós Granada de Tomás Barrera Saavedra. Dès les premières notes, le voyage commence au son des rythmes ibériques. L’acoustique se révèle très riche, faisant ressortir la belle sonorité du duo tout en finesse et en expressivité.
Le voyage se poursuit du côté de la Roumanie avec les Danses populaires roumaines de Béla Bartók, six courtes pièces se terminant sur une danse rapide interprétée avec brio par le duo. Du côté de l’Amérique du Sud, les compositeurs Agustín Barrios et Ástor Piazzolla ont été mis à l’honneur, tout d’abord avec la barcarolle Julia Florida pour guitare solo du premier nommé. Trois pièces d’Ástor Piazzolla, aux rythmes de tango, ont clôturé le programme : Yo soy María (pièce pour soprano), Bordello 1900 et enfin le célèbre Libertango. Devant un public enthousiaste, le duo a proposé en bis la valse vénézuélienne intitulée La Partida.
Un magnifique concert de ce brillant duo « flûte de Pan et guitare », avec un programme bien construit, et un voyage intuitif dans l’univers de ces deux instruments, bien plus riche que ce que l’on peut imaginer.
« Un répertoire pour ces deux instruments, absolument inexistant » comme le racontent avec le sourire Jeanne Gollut et Alessio Nebiolo, qui ont proposé des œuvres issues du répertoire vocal (interprété ici par la flûte) ainsi que des arrangements de pièces instrumentales. Certaines pièces folkloriques ont même dû être écrites, puisqu’aucune partition n’existe. Au cœur de ce programme se trouvait une œuvre : « De l’amour de la danse à l’amour il n’y a qu’un pas » de Valentin Villard, une composition spécifique pour Jeanne Gollut et Alessio Nebiolo. Dans cette pièce moderne, le compositeur met en valeur toute la virtuosité des deux musiciens et de leurs instruments, dans une alternance entre parties dansantes et plus modernes, avec des « effets » produits par les instruments. Un incroyable monde imaginaire créé avec des ambiances, des sonorités Far-West, voire même angoissantes pour certains passages, et plus subtiles par une extrême douceur sur des accords de guitare.
Tout au long de la pièce, un thème nous accompagne, des réminiscences entre les parties produisent un tout.
Tout au long de ce voyage, les spectateurs ont pu apprécier la belle entente et la grande virtuosité des artistes, tout en découvrant la richesse de leurs instruments, allant des parties mélodiques ou percussives assurées par un guitariste de très haut niveau, aux trilles endiablés de la flûtiste de Pan. Un concert à couper le souffle ! qui a ravi les Combiers !
Rencontres Culturelles de la Vallée de Joux / AC FH
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Prochain concert : le 14 juillet à 18h au Temple du Lieu, pour une soirée Romantique entre voix basse et piano.