Les röstis, un plat typiquement suisse alémanique mais qui, depuis fort longtemps, a également conquis le palais des Romands. Il faut pourtant faire maintenant une distinction entre röstis et Rösti, entre la bouffe et la politique, entre le plat gustatif et M. Albert Rösti, notre nouveau Conseiller fédéral bernois! Car lui, contrairement aux apparences, c’est probablement un dur à cuire, il ne se laisse pas facilement griller!
Lors des dernières votations fédérales de ce printemps, le Conseiller fédéral Rösti était sur le devant de la scène avec la loi sur le climat. Cet objet du scrutin tombant sous la responsabilité de son département, il revenait de fait à Monsieur Rösti de présenter et défendre le point de vue du Conseil fédéral. Déjà les journalistes s’esclaffaient et salivaient: comment un UDC pur jus comme M. Rösti, adversaire déclaré et résolu de cette loi, allait-il s’y prendre? Eh bien ils en furent pour leurs frais, vite fait bien fait…
Avec une bonhomie naturelle, sans esquiver les questions qui fâchent, le Conseiller fédéral Rösti a répondu invariablement qu’il allait simplement expliquer et soutenir la position de la majorité du Conseil fédéral dont il était, pour ce sujet, le porte-parole. Quelle que soit son opinion, il se devait, disait-il, d’appliquer à la lettre et objectivement le principe de la collégialité. Félicitations, Monsieur le Conseiller fédéral Rösti, vous avez indéniablement marqué des points, je le dis sans parti pris. Et votre comportement politique a été là exemplaire, bien différent de celui autrefois de Ch. Blocher et plus récemment de U. Maurer. La collégialité, un principe qui, respecté et assumé intelligemment, est un des fleurons de notre démocratie helvétique.
Alors oui, des röstis comme ça, on en redemande!!!
Michel Hangartner
Vallorbe