Du samedi 19 au dimanche 20 août 2023, chaleur tropicale en plaine, mais température agréable au col, à 2473 m d’altitude. Fondé vers 1050 par Saint-Bernard d’Aoste, patron des alpinistes, ce haut lieu de passage entre la Suisse et l’Italie est siège de l’hospice du même nom, gîte d’accueil quasi millénaire, destiné à protéger les voyageurs des dangers de la montagne…
A l’initiative de notre choriste Daniel Lacroix, en contact avec la congrégation religieuse de ces hauteurs, la Chorale du Brassus a donc été conviée à participer à la messe dominicale de 9h, diffusée sur Espace 2. Ces deux journées furent parfaitement organisées par notre président Jean-Marc Rochat et une équipe de son comité. Ce petit séjour fut mémorable pour tous les chanteurs et leurs accompagnantes, jeunes enfants compris ! Une façon originale de mieux se connaître et de préparer l’avenir…
Est-ce l’atmosphère des lieux ? Les choristes ont chanté avec une joie profonde et une attention soutenue, ce qui a ravi notre directrice Stanislava Nankova ; selon ses dires, certains chœurs ont frisé la perfection ! Spiritualité alliée à la musicalité ont nourri cette heure liturgique, comblant alors le cœur des officiants, du public et des auditeurs de la Suisse romande, Vallée de Joux incluse.
Petit retour en arrière : samedi matin, conduisant en douceur le car de l’AVJ, Estelle nous a conduits adroitement au but, tout spécialement lors du franchissement des impressionnantes épingles à cheveux, sur le versant nord du col. Vers midi, on y retrouve divers groupes venus en voitures, où les places de parc, de part et d’autre du col, sont déjà prises d’assaut…
On se dirait au Pont, un week-end où Phoebus darde ses rayons ! Si Napoléon jadis avait franchi le passage avec plus de 46’000 soldats, un monde fou emprunte encore cette route par beau temps. L’hôtel et l’hospice comptabilisent entre autres 11’000 nuitées par année ! Avant la répétition agendée vers 15h30, pique-nique et découvertes multiples. Quelques-uns ont crapahuté parmi les herbes rases et les éboulis jusqu’aux sommets les plus proches, un couple est même venu, à pied, par le col de la Fenêtre ! Certains ont fait le tour du lac, sur le versant italien, une rive plus sportive que l’autre… quelques courageux s’y sont même bien rafraîchis ! Le Trésor de l’église, où une vieille bible manuscrite du 15e siècle garnie d’enluminures n’est pas la moindre des merveilles, nous a ravis par ses objets sacrés… La crypte, claire et sobre, garnie de gracieuses sculptures métalliques de Jean-Pierre Augier, invite au recueillement… Sans oublier l’église de style baroque, à l’acoustique excellente, au plafond garni de belles fresques pleines de fraîcheur. Chacun et chacune ont de quoi s’occuper, les gros chiens restant, bien entendu, l’attrait principal pour les jeunes enfants !
Puis vient l’heure du repas du soir à l’Auberge Italienne. A noter que le café, même longo, coûte un euro ! Contrairement à d’autres établissements, chez nos amis italiens, les prix ne grimpent pas avec l’altitude ! Excellents produits, polenta en tête, service rapide avec le sourire en prime. Grappa, calvados, liqueur de cerise offerts à discrétion entre les chantées, maintiennent l’ambiance… Un bar permet à ceux qui sont en excès de sommeil de déguster quelques produits distillés… ou vinifiés…
Après la messe du lendemain et une sympathique petite réception, le repas de midi est pris à notre hôtel, juste en face de l’hospice. Joli menu, où le gratin est roi, fort bien servi, en majorité par du jeune personnel. A noter que les chambres, au mobilier rustique, sont bien équipées et les lits très confortables. Pour ~140 fr. vous dormez à deux, excellent petit déjeuner compris… J’ajoute, pour une fois, que l’absence de télévision fait un bien fou ! Retour sans histoire, sans goût de bouchon, entre 15h et 18h, environ…
Merci encore aux organisateurs pour ces deux journées mémorables.
Au nom de tous et toutes,
R. B.
