Duc de Bourgogne
Au début de la pièce le Roi Lear est entouré de sa cour afin de communiquer certaines décisions relatives à l’avenir du Royaume. Il s’agit d’une entrée en matière où se révèle déjà la vraie nature de l’âme humaine, avec ses contradictions, ses angoisses et ses prises de position parfois épidermiques et irrationnelles, car dominées par l’émotion.
Or, il se trouve que Shakespeare a placé dans l’assemblée princière deux personnages n’ayant apparemment aucun rapport avec l’objet du jour. Il s’agit du Roi de France, que nous vous avons présenté il y a deux semaines et du Duc de Bourgogne. Tous deux sont venus en Angleterre pour conclure une alliance avec le Roi Lear en lui demandant la main de sa fille cadette Cordélia.
Ces deux prétendants sont très différents l’un de l’autre. Autant le Roi de France négocie l’affaire avec finesse et générosité, voire avec tendresse, autant le Duc de Bourgogne n’a traversé la Manche que pour faire une bonne affaire.
Car si obtenir la fille est pour lui un aspect secondaire de la transaction, c’est au premier plan la dot que le Roi Lear est censé payer qu’il est venu chercher.
Shakespeare adore confronter deux personnages ayant le même but, mais utilisant des moyens diamétralement opposés pour arriver à leur fin.
Est-ce trahir l’intrigue que de révéler que le Duc de Bourgogne, échouera lamentablement dans sa tentative de séduction ?
Il n’aura que ces mots en guise de conclusion (acte I) : Je ne sais que répondre…
Pas trop futé, le Duc !
Depuis plus de deux mois nous vous présentons chaque semaine les personnages principaux de notre prochain spectacle, artistiquement transformés par notre maquilleuse, perruquière et coiffeuse Katrine Zingg. Vous avez certainement tenté de reconnaître les comédiens qui se cachent derrière ces portraits.
Est-ce un indice pourri que je vous donne cette semaine ? C’est possible, mais la tentation est trop forte. Voici donc une photo de la troupe du Roi Lear « au naturel ».
A vous de voir !
GHD