Cette formule populaire qui accompagne généralement le passage d’une année à l’autre prend, dans l’époque que nous vivons, une signification particulière. Ce n’est pas seulement un souhait de bonheur et de réussite, c’est aussi un message d’espoir de parvenir à s’en sortir avec les nombreux et importants problèmes que notre société doit maintenant affronter. L’espoir fait vivre, dit-on… Alors espérons!
La dictature du Covid est à peine terminée -et encore y en a-t-il quelques relents, ici, en Chine et ailleurs- que nous passons maintenant sous un autre joug! Le vocabulaire a bien sûr changé: il y a peu de temps seulement, le haut du pavé était tenu par masque, distanciation, lavage des mains, dépistage, test, vaccination; maintenant les mots ou expressions vedettes sont CO2, empreinte carbone, couche d’ozone, effet de serre, réchauffement climatique, économie d’énergie, etc. On ne cesse de nous rebattre les oreilles avec ce fatras climato-scientifique… C’est pourtant bien à un véritable défi, quasiment existentiel, que nous sommes confrontés, d’ailleurs combat ô combien incertain! Et, là aussi, on entend tout et son contraire, ou presque… Mais, espérons!
Il est assurément indéniable que l’inquiétante et dangereuse situation climatique actuelle est causée pour une bonne partie par les excès de l’humanité, ces trente dernières années plus particulièrement. Il est donc tout aussi évident que nos comportements doivent absolument changer, que ce soit de manière individuelle, ou globale (économies nationales, industries, commerce mondial, etc.). La difficulté, on peut parler de gageure, sera que ces changements soient adoptés et appliqués sur l’ensemble de notre planète, et ceci le plus vite possible, sinon… adieu va! La responsabilité individuelle de chacun est donc engagée, c’est vrai, mais celle des dirigeants politiques et économiques encore davantage. Et peut-être en tout premier avec la mondialisation, pas assez régularisée, insuffisamment contrôlée et donc mal maîtrisée, qui a «détraqué» beaucoup de choses! Pour autant, il serait contre-productif de verser dans la paranoïa et de contraindre les gens à adopter sans pédagogie un certain style de vie, un peu à la manière chinoise ou nord-coréenne. Les mesures mises en avant doivent être incitatives, fortement certes mais pas imposées, sinon démocratiquement. Elles doivent l’être avec pédagogie, avec respect. Et surtout avec bon sens! Ainsi, par exemple, cessons de brandir à tort et à travers la référence à l’empreinte carbone qui, pour une bonne partie de la population, est une notion purement abstraite, peut-être même parfois en dehors de son entendement. Il faut rechercher l’adhésion, convaincre, convaincre, expliquer, expliquer, vulgariser la science de manière intelligente et compréhensible pour tout un chacun, sans pour autant verser dans la démagogie ou le populisme, voire l’infantilisation. Espérons encore…
Des défis de taille dans ce drôle de monde! Mais, en ayant la conviction que tout espoir n’est pas forcément perdu, on peut alors s’aviser de vous le dire:
BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2023 !
Michel Hangartner
Vallorbe