Bien évidemment, Johannes Gensfleisch, dit Gutenberg ne sera pas là personnellement. Il est né en 1397 et c’est un peu avant 1450 qu’il a l’idée de fabriquer des lettres à partir de métal fondu (plomb, antimoine et étain) et coulé dans des moules, alliage qui restera le matériau typographique pendant plus de 500 ans. Parallèlement, il met au point la fabrication d’une encre bien noire et séchant relativement rapidement. Vivant à Mayence, région viticole, il s’inspira des pressoirs à raisin pour créer sa presse à imprimer. Même si des formes d’’impression existaient depuis l’antiquité, on peut dire que c’est depuis Gutenberg que l’imprimerie existe réellement. Et le même système a perduré, sans vraiment beaucoup évoluer, jusque dans les années 1960-1970. Avec l’arrivée de l’offset, puis de l’informatique, tout s’est précipité. Pour vous en convaincre, il vous suffit d’aller visiter les ateliers « Baudat, imprimerie ‘phare’ de La Vallée », et vous pourrez admirer les merveilles technologiques actuelles, tant traditionnelles que numériques.
Si vous ne croisez pas Gutenberg lui-même au Comptoir, vous pourrez découvrir en revanche une reproduction de sa Presse et découvrir sa façon de procéder. Un « presseur » effectuera devant vous une démonstration de l’impression de l’époque et vous pourrez emporter un exemplaire de ce qui aura été imprimé : une page de versets bibliques. Car, il faut le préciser, cette magnifique invention a été réalisée pour imprimer en tout premier :
la BIBLE ! Jusqu’à ce moment-là, la Bible était reproduite par des moines copistes avec les problèmes que cela engendrait et surtout, le temps et les limites que cela impliquait. Gutenberg devient ainsi le premier imprimeur de la Bible. En automne 1454, la Bible latine « dite à 42 lignes » (la B42) sort enfin de presse. Composée de deux tomes in-folio, chaque ouvrage totalisant 1286 pages, elle est tirée à 185 exemplaires. Il en subsiste encore aujourd’hui 49 volumes, dont un bel exemplaire sur papier à la Fondation Bodmer à Cologny.
Dans un monde où tout change, la Bible « Parole de Dieu », elle, n’a pas changé ; son contenu nous a été fidèlement retransmis et reste immuable. Nous en avons la preuve avec la découverte entre 1947 et 1956 des manuscrits bibliques à Qumrân, près de la mer Morte. Enfouis dans des grottes depuis environ vingt siècles, ces textes sont semblables à ceux que les traducteurs ont pris pour base des versions actuelles. L’Evangile de Matthieu nous relate les paroles de Jésus au chapitre 24, verset 35 : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ».
Par la Bible, Dieu s’adresse à toutes et tous, sans distinction de race ou de religion. Chaque année elle est vendue ou distribuée gratuitement à environ 100 millions d’exemplaires (5 à 6 milliards au total). Reconnue et classée «Patrimoine de l’humanité », en 2021, la Bible complète était disponible en 717 langues. Sa traduction partielle ou entière existait en 3495 des 7378 autres langues et dialectes connus. La Parole de Dieu est ainsi à la portée de la plus grande partie de la population mondiale.
Si vous avez décidé de visiter le Comptoir de La Vallée, ne manquez pas de faire une petite visite à « l’Atelier Gutenberg », cela en vaut la peine !
ChL
Bonjour,
Je souhaiterais rentrer en contact avec la personne en charge de cet atelier.
Pourriez vous me transmettre les coordonnées ou m’indiquer en cas échéant qui est ChL?
D’avance merci pour votre aide.
Cordialement,
NB