Dans mon élan patriotique, j’ai commis deux erreurs, qui ne se sont révélées qu’après un entretien avec l’historien Olivier Meuwly mercredi dernier. Par simple honnêteté intellectuelle, je me dois donc de rectifier deux affirmations incorrectes :
– Si le Major Davel a bel et bien été condamné initialement, par des juges … lausannois, à être pendu, puis mis en quartiers et exposé dans divers endroits, l’aristocrate de Wattenwyl, avec un tel nom, ne pouvait faire partie de ces Lausannois serviles; il représentait, en effet, leurs Excellences de Berne, qui, finalement, ont commué cette infamante sentence en décapitation.
– le politicien de Crousaz, à qui les Lausannois ont jadis attribué le nom d’une rue, toujours existante, est un certain Henri-Antoine de Crousaz (1770-1823). Né après la mise à mort du Major Davel, il dispose donc d’un solide « alibi », qui le disculpe totalement de toute participation à ce qui peut, selon moi, s’apparenter à un crime! Et non Jean-Daniel de Crousaz (1678 ou 1682-1740), Major, ami et … « balance » de Davel, dans les circonstances sordides que l’on sait… et dont l’attribution d’une rue à son nom aurait été d’un mauvais goût consommé.
Mea culpa. Et que vive la mémoire du courageux libérateur des Vaudois et Vaudoises (écriture inclusive oblige…), Abraham Davel!
Frank Paillard,
Les Charbonnières