Jusqu’à preuve du contraire, la rencontre d’un vaillant spermatozoïde avec un ovule réceptif aboutit à la création d’un être humain. Père et mère sont ensuite les heureux parents d’un petit être, chacun mettant la main à la pâte pour l’élever dans les meilleures conditions… Pendant longtemps, l’investissement maternel a été plus important, plus permanent, plus prépondérant que l’engagement paternel, essentiellement consacré à assurer la situation financière de la famille. Mais les temps changent et, en cette période charnière entre deux millénaires, les pères ont secondé de plus en plus la mère, un peu moins au foyer mais plus impliquée dans le monde du travail. Les papas se sont investis davantage dans l’éducation de leurs enfants. Ceci créant un équilibre, certes encore tout relatif, profitable à l’épanouissement de la jeune fille ou du jeune garçon… Pas besoin d’être licencié en psychologie pour savoir qu’un enfant qui reçoit régulièrement sa dose d’amour, tant maternel que paternel, en profitera toute sa vie!
Avec l’évolution des mœurs, avec la place minime, mais qui tend à devenir prépondérante, que les médias accordent aux phénomènes LGBTQ et plus si entente, il semble que la famille traditionnelle frise l’archaïsme, dans un monde où de nombreux êtres se cherchent… sans jamais se trouver! Toujours est-il que ces quelques considérations me sont inspirées par la future votation fédérale sur le mariage pour tous, où la majorité de l’opinion helvétique vole avec le vent et les rafales impétueuses de l’Egalité… La semaine dernière sur RTS Deux, la politicienne Lucie Rochat a répondu de manière très claire sur le sujet, répliquant avec assurance aux questions du journaliste David Berger. Son avis, que je partage pleinement, a mis en évidence la technique du salami introduite dans le cas du mariage pour tous, implicitement admis par une majorité de la population: Il s’agit de la clause ajoutée à cette union, autorisant la procréation médicalement assistée (PMA), ce qui posera un sérieux problème d’identité pour le rejeton ainsi conçu. Même si on «laisse bien» prospérer, un enfant, semble-t-il, devrait avoir le droit de savoir qui est son père, avant sa majorité! Il est des êtres qui vont parfois le rechercher toute leur vie… Même s’il peut être heureux entre deux mamans, c’est contre nature de refuser à un enfant de connaître son origine. Sans parler du risque, si minime soit-il, de s’amouracher sans le savoir d’un demi-frère ou d’une demi-sœur…
A trop jouer avec tous ces problèmes de filiation, l’embrouillamini est garanti, et l’on semble sur une pente glissante…
Avec tous ces comportements innovants, savamment banalisés dans notre société occidentale, faut-il s’étonner que certaine cultures rejettent de plus en plus violemment notre mode de vie? Allant même jusqu’à vouloir détruire notre civilisation! Remarquez cependant, lecteurs et lectrices avisés, qu’il n’est pas ici question de prêcher pour un régime théocratique, où les femmes sont réduites à l’esclavage et quasi emmurées vivantes; mais, entre l’obscurantisme talibanesque et le progressisme égalitaire, il doit bien exister une voie médiane… A trop vouloir tendre l’élastique, ne risquerait-on pas un beau jour de le prendre en pleine figure?
Le Grain de Sel