Pour mieux faire connaissance avec Raffaela Cantone-Meylan et Nicolas Guignard, candidats pour le 2e tour sur la liste Roses-Vert-e-s, ils ont accepté de répondre à quelques questions.
Peux-tu me parler de ton parcours de vie ?
Raffaela : Je suis née à l’Hôpital de St-Loup. Mes parents sont venus s’installer à Chez-le-Maître au Sentier alors que j’avais un an. J’y ai suivi toute ma scolarité obligatoire. J’ai ensuite entrepris une formation de laborantine médicale à l’Hôpital de St-Loup. Après quelques années d’activité, je suis partie en mission humanitaire en Roumanie et au Tchad. De retour en Suisse, j’ai retrouvé un travail à temps partiel au laboratoire de l’Hôpital de la Vallée de Joux où j’ai pu compléter mon activité dans les services d’hébergement. Toutes ces expériences m’ont beaucoup enrichie.
Nicolas : Je suis né et j’ai grandi à Lausanne, j’y ai vécu jusqu’à 20 ans. A 18 ans, je suis entré à l’université, en HEC à Lausanne. En même temps, j’ai monté ma première société avec un ami éditeur. Habitant Romainmôtier j’ai collaboré dans une start-up de l’EPFL et j’ai enseigné à temps partiel trois années au gymnase de Morges. En 2005, j’ai fondé une société d’édition de DVD, orientée sur le cinéma suisse et les documentaires. Et c’est en visionnant des films sur l’écologie dans ce cadre que j’ai eu l’idée de créer le Festival du Film Vert. C’est maintenant un festival qui a lieu dans une centaine de villes en Suisse et en France. L’arrivée de mes deux enfants ont nécessité de trouver un appartement plus grand et c’est à ce moment que j’ai emménagé à La Vallée.
Depuis quelques années, je travaille aussi pour la société Why! open computing, qui vend des ordinateurs durables et réparables, une autre initiative qui s’inscrit dans une démarche écologique. Toutes ces activités passionnantes sont plutôt dictées par l’envie de trouver du sens dans ce que je fais, et pas par l’appât du gain.
Pourquoi et quand es-tu entré(e) en politique ?
Raffaela : Je suis rentrée en politique il y a trois ans pour remplacer Sébastien Cala au Conseil communal. A l’époque, au sein de l’Hôpital de La Vallée, il y avait énormément de conflits entre les collaborateurs et la direction des eHnv. Nous avons dû faire intervenir les syndicats car il y avait des situations problématiques qui nuisaient au bon fonctionnement de notre hôpital. Je suis alors montée au créneau, ce qui a fait que, peu à peu, mes collègues m’ont vu comme la personne qui allait les défendre. C’est probablement pour ces raisons que cette collègue et d’autres m’ont dit qu’il fallait absolument que je vienne au Conseil communal car j’oserai dire les choses. J’ai tout de suite beaucoup aimé, le dialogue, les échanges d’idées, la réflexion commune, l’ambiance des séances. Le travail est intéressant.
Nicolas : A Romainmôtier, un ami était co-président de la section des Verts du Jura-Nord Vaudois et cherchait du monde pour renforcer le comité. Il s’était bien rendu compte que j’avais une bonne sensibilité pour l’environnement et il m’a convaincu d’aller à une ou deux séances des comités cantonaux pour prendre la température. J’ai vraiment été marqué par l’intelligence et par l’état d’esprit de toutes les discussions. Il y avait peu d’idées arrêtées, les contradictions étaient bien tolérées, et la vision générale était très orientée vers le long-terme. Je me suis donc engagé dans la section du Jura-Nord Vaudois dont je fut le président entre 2001 et 2006.
Les Verts ont des idées qui sont très importantes à mes yeux. Ils ont été des pionniers dans bien des domaines – on voit aujourd’hui que leurs idées sont récupérées dans la plupart des partis, même à droite (avec plus ou moins de sincérité). Cela montre que les gens qui étaient engagés dans ce mouvement il y a 20 ans ou plus étaient des visionnaires.
Quelles sont tes attaches et tes valeurs ?
Raffaela : Je suis très attachée à la Vallée de Joux mais, étant une enfant d’immigrés, je suis aussi très attachée à mes racines italiennes. La Vallée de Joux m’a construite. J’ai grandi dans cette magnifique région, avec mes potes d’enfance j’y ai vécu des moments fabuleux. Nous vivons dans un endroit privilégié, et même si j’ai beaucoup voyagé, dans toutes mes expéditions, j’ai eu la nostalgie des sapins. J’aime cependant aller voir ma famille à Naples, le Vésuve, la mer.
Mes valeurs : avoir le courage de dire ce qu’on pense. Il y a forcément des avis différents, mais pouvoir le dire et en débattre sans agressivité c’est important. Cela permet de réfléchir et de faire avancer les choses. Je pense que la franchise, l’honnêteté, l’authenticité, sont des valeurs indispensables. Si on se définit d’une couleur, si on est plutôt de gauche ou de droite, c’est honnête de le dire et après, oser défendre simplement ses idées. Je suis convaincue que l’équilibre dans toutes choses est indispensable.
Nicolas : Je crois que je suis un humaniste, au fond, peut-être même avant d’être un écologiste. A mon mariage, j’avais lu la Déclaration des droits de l’Homme, c’est un des textes qui me tient le plus à cœur, il est essentiel. J’ai l’impression que l’écologie découle de l’humanisme dans le sens du respect de la vie, du bien-être de chacun, de l’égalité, car c’est une façon de s’assurer que ces valeurs soient respectées à long terme que de prendre soin de notre environnement, de nous finalement. L’humain est au centre de l’écologie. Mes valeurs se situent au niveau de l’éthique, du respect des uns des autres et de penser ce respect dans le temps : ne pas condamner les générations futures par l’égoïsme que notre génération pourrait avoir maintenant.