Les éléments qui suivent ne sont que des faits avérés. Je tiens volontiers à disposition de toute personne intéressée les données FORS des dernières élections fédérales afin d’en fournir une preuve tangible.
Depuis des années, le PS ne cesse à chaque élection de perdre davantage son électorat ouvrier pour le remplacer par une gauche aisée, citadine et bourgeoise, constat généralisé en Suisse et dans nos pays limitrophes.
Le premier parti des ouvriers en Suisse est devenu l’UDC, et ceci depuis 2011. A chaque élection fédérale, le pourcentage d’ouvriers qui quitte le PS au profit de l’UDC augmente.
Le premier parti des personnes défavorisées en Suisse est l’UDC. L’électorat de l’UDC est, en premier lieu, des personnes ayant moins de 5000.- de revenu mensuel pour faire vivre leur ménage.
L’UE ne cesse d’attaquer toutes les mesures existantes afin de protéger nos salaires et nos conditions de travail. Elle a également clairement annoncé son intention de démanteler ce que nous avons mis en place, et ne cesse de lutter avec acharnement contre les mesures d’accompagnement.
L’UDC a toujours réclamé plus d’indépendance vis-à-vis de l’UE, même alors qu’on nous prétendait que ce serait nuisible pour notre économie. Précisément parce qu’elle pense aux personnes qui souffrent le plus d’une globalisation à outrance, à savoir les plus faibles, et qu’elle ne range pas l’économie avant l’humain, mais plutôt au service de l’humain.
Aujourd’hui, le PS s’associe aux multinationales et aux milieux économiques pour contrer une initiative de l’UDC. Ce qui aurait pu passer pour de la prostitution politique il y a une décennie encore n’étonne plus personne aujourd’hui et est vu comme un mariage attendu et logique. La gauche se montre ainsi enfin cohérente avec ce qui devient de plus en plus son électorat et son champ de bataille.
Mais que la gauche ne cherche pas à faire croire que, agissant ainsi, elle défend notre main d’œuvre contre une économie ultra-libérale. Car c’est précisément avec ces milieux ultra-libéraux qu’elle s’associe aujourd’hui pour lutter contre une initiative de l’actuel parti des ouvriers. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait une thèse en économie pour comprendre qu’à mesure qu’on élargit la concurrence à l’embauche, on augmente le dumping salarial. Penser corriger ce fait par une multiplication de mesures, c’est penser pouvoir soigner un cancer en traitant les métastases.
Le PS s’associe ainsi aux multinationales et à l’UE dont l’intention d’autoriser le dumping salarial est clairement affichée. L’UDC, quant à elle, encourage le retour à plus de souveraineté afin justement que nous soyons libres de nos décisions. Car rien n’empêchera notre Parlement de maintenir les mesures d’accompagnement s’il le souhaite, une fois la libre circulation résiliée, puisqu’il sera justement redevenu souverain.
Chacun est libre de ses opinions. Mais l’ironie est trop criante et l’incohérence trop forte pour ne pas la souligner ici.
Les seuls arguments qui sont véridiques dans ceux que nous avons pu entendre sont ceux de Mme Dubois, à savoir que résilier la libre circulation peut entraîner la chute de 6 autres accords bilatéraux (et non pas de tous les accords bilatéraux dans leur ensemble comme l’affirme Mme Aubert dans son courrier des lecteurs. Ceci est absolument faux! Deux clics sur le site de la Confédération suffisent à s’en rendre compte). Cette résiliation n’est pas inévitable, car il existe aujourd’hui une clause de sauvegarde à la libre circulation qui permettrait d’appliquer l’initiative sans résilier l’accord, si le Conseil fédéral le souhaite. Car nous ne perdrons pas l’usage de la parole en cas de oui, comme cherchent à nous le faire croire les anxiogènes.
L’attitude généralisée aujourd’hui semble être: tous contre l’UDC, et tous les arguments, même mensongers, sont bons! Ne nous laissons pas prendre par cette dynamique, et, quelle que soit notre orientation politique, au moment de voter, pensons à ceux que nous connaissons qui sont victimes de la libre circulation (car nous en connaissons tous): les plus de 55 ans qui ne trouvent plus d’emploi, les nombreux chômeurs des milieux du tourisme ou de la vente, les jeunes qui peinent à trouver un premier poste de travail, les personnes qui ne trouvent plus de logement à prix abordable, les étrangers qui se retrouvent exploités à des conditions que nous n’accepterions pas nous-mêmes au profit de notre économie à nous. C’est à eux qu’il s’agit de penser en glissant notre enveloppe dans l’urne, car ce sont eux que cette initiative défend! Pour eux, un grand OUI le 27 septembre.
Lucie Rochat
Présidente des Femmes
UDC romandes
Le Brassus