Mais à laquelle nous devrons répondre le 27 septembre via l’initiative sur la limitation de l’immigration qui est en fait la suivante: voulons-nous vivre dans une Suisse indépendante avec des droits démocratiques étendus tels que les droits de référendum et d’initiative populaire, droits insupportables pour l’union européenne (UE), ou acceptons-nous de devenir une colonie de l’UE qui n’attend que le moment de nous plumer? Si nous disons NON à la libre circulation des personnes, les accords bilatéraux pourraient être annulés? L’UE gueulera avant de réfléchir si c’est bien pour eux de le faire? Dans ce cas nous pourrions «exporter» 180’000 chômeurs en France, acheter nos avions de combat hors UE, ainsi que nos voitures, etc. Nous importons plus de l’UE que ce que nous y exportons!
Un professeur d’économie tel que François Schaller a écrit que la Suisse finirait par mieux se porter en renonçant à la libre circulation des personnes. Cela donne à réfléchir! Nous plumer, ce serait une goutte d’eau dans un océan de dettes! Mieux vaut traverser un mauvais moment et mieux se porter ensuite. Contrairement à ce que certains ont écrit, la Suisse continuera d’embaucher à l’étranger, mais seulement si les personnes recherchées sont introuvables en Suisse. On ne pourrait plus licencier un travailleur de plus de 50 ans pour le remplacer par un jeune frontalier moins cher. Si le travailleur âgé est trop cher, c’est la loi sur le deuxième pilier qu’il faut revoir, mais surtout ne pas abolir l’indépendance de notre pays. Donc mieux vaut refuser la libre circulation des personnes. Les parkings des usines de la Vallée de Joux sont édifiants, tout comme les départs des Combiers vers l’arc lémanique chaque matin!
Michel Dépraz