Aujourd’hui le Conseil fédéral et les partis du centre et de droite veulent nous faire croire que notre sécurité passe par une dépense de 6 milliards pour l’achat d’avions de combat.
Moi, quand je me pose la question de ma sécurité, ce n’est en tout cas pas à la sécurité aérienne que je pense.
Nous venons de vivre une crise sans précédent où la menace pour notre santé était et est toujours aérienne, mais pas par des missiles tombés du ciel, non, par des gouttelettes de salive et des projections aérosol….
Nous avons manqué de masques pour nous protéger, nous avons manqué de matériel, de personnel dans les hôpitaux.
Loin de moi l’idée de dénigrer le rôle de l’armée, elle est indispensable à notre sécurité et a démontré toute son utilité lors de la pandémie en étant mobilisée comme jamais pour notre santé.
Certes, les budgets ne sont pas interchangeables et l’argent économisé en disant NON aux avions de combat ne sera pas transféré sur le budget de la santé, mais permettra une vraie prise de position et un signal fort de ce que nous désirons et de comment nous voulons que nos impôts soient utilisés.
Par contre, si les 6 milliards pour l’achat de ces avions sont budgétisés, qu’en est-il des autres milliards inhérents à leur entretien, leur future mise à niveau et à l’adaptation des
infrastructures. Ceux-ci ne sont pas encore prévus, mais les projections tablent sur un total de 24 milliards… qui manqueront pour d’autres tâches de la Confédération.
Mais revenons aux arguments des protagonistes du oui: et pour les contrer, je reprendrai les paroles de Daniel Brélaz: « il faut 8 minutes pour traverser la Suisse»… et combien de temps pour faire décoller un avion de combat? 15 minutes…» D’où viendrait la menace? de la Russie? de la Chine? Si un avion ennemi arrivait de l’un de ces pays jusqu’à nous, cela signifierait que les pays de l’OTAN, dont nous sommes voisins n’ont pas réussi à les intercepter et que la petite Suisse va sauver à elle toute seule le continent européen.»
Notre insécurité ne vient pas du ciel, nous sommes en retard d’une guerre, alors je dis un grand NON à une dépense inutile et exorbitante et je vous invite à en faire autant le 27 septembre.
Nathalie Blondel, PS