Courrier des lecteurs : Diable ! où donc garer son véhicule !

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Tonio l’ouvre, (une fois de plus !)

Inutile de me présenter, à telle enseigne qu’au village du Pont, voire «par delà les monts et dans le lointain», ma réputation me précède… – N’ayons pas peur des mots!

Dès les beaux jours donc, ayant installé mon tricycle sous un marronnier secourable dont les vertes frondaisons me préservent des ardeurs du soleil, arborant un parasol rouge afin de me signaler de loin aux amateurs de glaces, je travaille assidûment de la spatule. De ma place, à peu de distance du passage à niveau, j’aperçois les parkings bondés, et je n’ai nulle peine à concevoir l’embarras des gourmands qui, alléchés par le projet de quelque glace gouleyante, cherchent désespérément des yeux une place où garer leur véhicule, ne serait-ce que le temps de succomber à la tentation.

– Mais c’est bien le diable à confesser, tant se révèle impossible cette opération!

Les malheureux, auront-ils seulement avisé le panneau disposé, à deux pas du bancomat, devant les voies ferrées? (Voir ci-contre)

Non! ils ne l’ont manifestement pas remarqué, adonnés qu’ils sont déjà au péché de gourmandise. En voilà qui franchissent les voies ferrées, obliquent à droite, s’engagent sur le chemin menant au dépôt ferroviaire…, quelques tours de roues, et ils garent innocemment leur véhicule sur le bas-côté herbeux, large d’environ six mètres. N’empiétant pas sur le chemin, les contrevenants n’entravent donc nullement le passage des Services publics et des ayants droit.

– C’était compter sans les rigueurs du règlement… De retour à leur véhicule, les étourdis ont l’amère déconvenue de voir leur pare-brise orné d’un papillon peu sympathique!

Je veux bien admettre qu’il faille prévenir l’instauration d’un chaos automobile dommageable, mais en l’espèce, on était bien loin de ce cas de figure. J’incline à croire que nos autorités comprendront aisément qu’en l’absence d’une solution satisfaisante, il serait de bonne politique que de montrer un zeste de souplesse dans l’interprétation du règlement.

– Il n’est pas cohérent d’attirer le touriste, et de l’amender, tout à la fois!

Tonio