C’est un peu comme un dimanche
Le village est assoupi
La rue presque endormie
Les enfants ne crient plus à la récré
Les parents ne viendront pas les chercher
Le parc de l’usine d’à côté
De toutes les voitures s’est vidé
Dans le ciel plus de traces d’avion
D’ailleurs… quel jour vit-on?
Le temps est suspendu
Le silence tant attendu
Paraît
suspect
Confinée derrière la fenêtre
A regarder attendre… peut-être
Que revienne le temps d’avant?
Non on le sait déjà
Il ne reviendra pas
Il sera différent
Là je vis ce moment
Donné pour réfléchir
A ce qui est important
A ce que l’on voudrait vraiment
Se laisser attendrir
Avec ce monde en dérive… souffrir
Ne pas vouloir mourir
Avant d’avoir pu dire
A tous ceux que l’on aime
Oui… moi je t’aime.
Geneviève Herrmann
Mars 2020