Le syndicat Unia a rassemblé ses troupes devant Dubois Dépraz, au Lieu, pour protester contre le licenciement estimé «antisyndical» d’un employé de longue date. Pierre-Yves Maillard, premier syndiqué de Suisse Romande, était sur place pour apporter son soutien. Il est noté que pas une seule fois dans les discours prononcés, il n’a été question de la faute grave, la raison de ce licenciement. Beaucoup de bruits donc pour… une bataille politique qui s’engage bien loin des soucis journaliers d’une entreprise confrontée au marché…
FAVJ

Le 24 juin 2019 Dubois Dépraz a mis fin aux rapports de travail d’un collaborateur pour faute professionnelle grave, tout en respectant le délai de congé et en le libérant de l’obligation de travailler.
Une séance entre les représentants d’UNIA, la secrétaire générale de l’UFGVV et la Direction de l’entreprise a rapidement eu lieu, séance au cours de laquelle il a été constaté qu’UNIA ne s’intéressait pas aux raisons objectives du licenciement, prétextant un licenciement antisyndical pour une récupération à des fins politiques. Dans ces conditions, Dubois Dépraz considère comme nécessaire de préciser certains faits.
Dans les jours précédant son licenciement, le collaborateur en question, en sa qualité d’horloger et au mépris de toute conscience professionnelle, n’a pas exécuté les instructions d’un contrôleur qui lui avait demandé de retoucher ses pièces défectueuses. Tout au contraire, il a remplacé à 2 reprises une pièce défectueuse par une pièce conforme et placé le mécanisme défectueux dans le lot des mécanismes conformes, déjà contrôlés. Il a ensuite pris soin de croiser les étiquetages, commettant ainsi une grave tromperie.
Cet abus est d’autant plus grave qu’il est de nature à porter préjudice au crédit de l’entreprise, puisque des pièces non conformes auraient pu être livrées à un client; mais il est aussi susceptible de nuire à l’honneur d’un collègue du collaborateur, à savoir le contrôleur chargé de s’assurer de la conformité des pièces à livrer aux clients.
De tels actes justifient une perte totale de confiance envers le collaborateur incriminé et Dubois Dépraz assume pleinement sa décision de s’en séparer. A relever que les 2 événements précités figurent dans la lettre de licenciement, le collaborateur n’ayant pas contesté les faits. Une réintégration éventuelle du collaborateur à son poste de travail n’entre pas en considération.
Il n’échappera à personne qu’UNIA monte cette affaire en épingle, alors que les dirigeants syndicaux et patronaux suisses doivent prochainement débattre de la protection des représentants du personnel. En instrumentalisant ce licenciement à des fins politiques, en parlant de licenciement antisyndical sans en fournir la preuve, UNIA occulte le comportement irresponsable de son membre et, plus grave encore, refuse de voir le préjudice que celui-ci aurait pu causer à son collègue, ainsi qu’à l’entreprise, si sa tromperie n’avait pas été détectée.
La Direction de Dubois Dépraz ne communiquera pas plus au sujet de cette affaire et laissera les Tribunaux trancher, si tel devait être le cas.
Pierre Dubois,
Directeur général
Bonjour,
Je trouve la présentation de votre article très curieuse. Le chapeau laisse attendre, justement, un article signé de la part d’un journaliste…et vous ne faites, en réalité, que reproduire le communiqué de l’entreprise Dubois Dépraz! Est-ce là votre conception d’une information équilibrée et objective?
Cordialement,
Virginie Combe