Le 4 mars prochain, les citoyens vaudois vont être appelés à se prononcer sur l’initiative cantonale de l’extrême gauche dite «pour le remboursement des soins dentaires».
Il est vrai que le titre est attrayant, ne plus avoir à payer des frais dentaires qui grèvent parfois lourdement le budget est très tentant.
Mais malheureusement, si l’initiative est acceptée, une bonne partie des Vaudoises et des Vaudois vont le payer bien plus cher, voire plusieurs fois. Selon des estimations raisonnables, l’initiative coûterait environ 300 millions de francs par an à la collectivité vaudoise. Financée en grande partie par un prélèvement paritaire sur les salaires (payé à 50% par l’employé et 50% par l’employeur). Le montant restant (nécessaire pour couvrir les frais notamment des personnes sans emplois, des retraités, des enfants et des adolescents), sera pris en charge par la politique sanitaire cantonale, donc nos impôts. Les personnes actives seront donc taxées doublement. Avec le risque sous-jacent d’une nouvelle augmentation des primes d’assurances de base.
D’autre part, selon le projet du Conseil d’Etat, seul un contrôle/détartrage serait remboursé chaque année, les autres soins de base étant assujettis à une franchise de 300 francs pour les adultes et de 100 francs pour les enfants (soit 800 francs/an pour une famille avec 2 enfants).
Et pour tout ce qui n’est pas considéré comme soin de base, notamment orthodontie, implants, couronnes, les frais ne seraient pas du tout couverts par l’assurance. Il faudra donc continuer à contracter des assurances complémentaires pour faire face à ces traitements onéreux.
Il faut aussi savoir que les personnes vulnérables, soit environ 70’000 personnes, sous le régime du Revenu d’Insertion ou des Prestations Complémentaires par exemple, bénéficient déjà de la prise en charge de leurs soins dentaires de base, pour un montant de 28 millions de francs par an.!
Pour terminer, il y a une question à laquelle je n’ai pas obtenu de réponse à ce jour: Quel accès aux prestations auront les personnes qui vivent dans le canton de Vaud et travaillent à l’extérieur et, a contrario, les personnes qui travaillent dans le canton de Vaud mais n’y habitent pas?
C’est pour toute ces raisons que je vous encourage vivement à aller
voter contre cette initiative le 4 mars prochain.
En vous remerciant de votre lecture, je vous adresse mes cordiales salutations.
Carole Dubois
Députée