Il était une fois une petite fille prénommée Morgane. Un matin, elle perdit sa première dent. Tradition familiale bien ancrée oblige, elle la mit sous son oreiller et au matin y découvrit à la place, une belle pièce de monnaie… la petite souris était passée.
Quelques années plus tard, lors d’un contrôle de routine avec l’école, le médecin-dentiste préconisa une visite chez l’orthodontiste. Résultat: un devis proche des 10’000.-, un budget qui se serre, des choix à faire, des renoncements voire un emprunt… mais que ne ferait-on pas pour son enfant?
Morgane a peut-être des frères et sœurs, leurs parents devront faire face à d’autres dépenses. Avec l’âge, d’autres problématiques viendront s’ajouter: des dents fragilisées, des caries, de la parodontose. Face au coût des traitements, certains feront le choix de ne pas se traiter parce que cela leur est impossible financièrement.
En tant qu’infirmière, je sais que des problèmes dentaires ignorés peuvent causer des pathologies cardiaques, que des infections gingivales non traitées peuvent faire décompenser un diabète; des problématiques qui, en faisant des raccourcis, vont se répercuter sur les coûts de la santé.
En votant OUI le 4 mars, nous permettrons, grâce à un prélèvement de 0.5% de notre salaire (0.5% de part employeur), de pérenniser une assurance sociale pour des soins dentaires pour toute une famille et éviter ainsi qu’une partie de la population fasse l’impasse sur des soins nécessaires à sa santé.
Nathalie Blondel