A tour de rôle, mes petits-enfants vivant à Berne, ont reçu comme mission de l’école d’aller interroger la personne la plus ancienne de la famille. Ils ont donc passé chacun un après-midi à interroger ma mère, née en 1923, sur sa vie d’enfant, son village, ses jeux, son environnement, les conditions de vie de l’époque, les métiers de ses parents, …
Difficile pour eux d’imaginer les changements intervenus dans la vie quotidienne au cours de ce dernier siècle, tant ils ont été rapides!
Dans notre Vallée, malgré cette évolution vertigineuse, nous restons ancrés dans l’industrie horlogère, certes fortement innovante, mais qui plonge ses racines dans l’histoire des manufactures. Nous sommes aussi marqués par notre paysage de pâturages, façonnés par l’agriculture des estivages, et les chalets d’alpage si typiques de notre région. Par chance, cette économie-là aussi est bien vivante, j’en veux pour preuve le livre de Claude Quartier et David Bochud «Le Gruyère d’alpage AOP dans le Jura vaudois», présentant 20 chalets producteurs de 314 tonnes de fromage annuellement.
La vie des habitants de La Vallée au cours des siècles passés était dure et simple. Cette vie si particulière des paysans se faisant horlogers l’hiver et partant découvrir le monde vers Genève ou plus loin en Europe pour vendre le fruit de leur travail une fois les neiges fondues, est aussi difficile à imaginer pour les jeunes habitants de notre région.
la Ferme des Mollards-des-Aubert peut, à sa façon, devenir un lieu-témoin précieux pour les générations futures, car elle réunit l’esprit paysan, «industriel» et artistique qui a caractérisé pendant des siècles les habitants de La Vallée. Construite autour de 1720, jamais restaurée, la ferme sort tout droit du passé, avec ses mystères et ses trésors enfouis. A 1300 m d’altitude, une seule famille y a habité toute l’année jusqu’en 1950. Successivement paysans, pierristes, meuniers, chocolatiers et musiciens, les membres de la famille se sont succédé aux Mollards, jusqu’à son dernier habitant, Pierre Aubert, peintre et graveur, dont la vie et l’oeuvre sont profondément associées à cette maison retirée, hors du temps et pourtant ouverte sur le monde.
Les traces de ce passé riche s’imposent à l’observateur: terrasses de culture, murs de pierre sèche, puits souterrain, four à pain, porche sculpté, traîneaux à foin, rouet et moules à chocolat.
C’est pour sauvegarder tous ces trésors, pour permettre aux Combiers des futures générations de découvrir et de mieux comprendre leurs racines, que le Conseil de fondation travaille d’arrache-pied à la restauration de ce précieux trésor du patrimoine régional.
Venez le découvrir lors de la «Journée Portes ouvertes» le samedi 26 août 2017, en présence de Valott, alias Jacques Vallotton, lui aussi membre du conseil, qui se fera un plaisir de «croquer» ceux qui le souhaiteront. Soyez les bienvenus pour découvrir les Mollards-des-Aubert sous un angle nouveau!
Voir annonce
Josiane Aubert, vice-présidente du Conseil de Fondation des Mollards-des-Aubert
Bonjour a tous Combiers et aux habitants de cette belle vallée ,
Je me rappel des années 50 – 60 ou nous allions a lécole du Braasus en ski depuis le Campe .
Le retour se faisait en prenant le teleski et , en suivant en redescendant par le chalet des Mollards , et en allant sur les côtes
du Campe en passant par le haut de la Chirurgienne.
Beaux souvenirs.
J.C.Meylan