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«A toutes les mamans pas comme les autres et qui ont le grand privilège d’aimer et de chérir un enfant différent.
Je vous offre ce message très spécial traduit du Los Angeles Times, et qui touchera votre coeur profond.
Il est vrai que nos enfants vulnérables dans ce monde, peuvent éveiller en nous, soit ce qu’il y a de plus laid, ou alors ce qu’il y a de plus beau et de plus lumineux. ..
(Je m’adresse aux papas aussi).
C’est juste une manière différente, confiante, paisible, simple d’aimer notre enfant, avec le grand privilège de découvrir et de voyager sur sa propre planète.
Paul Claudel, ne dit-il pas que «pour le simple envol d’un papillon, tout le ciel est nécessaire!? …»
Bénédicte Borel, maman d’une délicieuse et unique exception!
Ce ne sont pas des mamans comme les autres qui ont des enfants handicapés
La plupart des femmes deviennent mères par accident, certaines par choix, quelques-unes sous l’effet des pressions sociales, et très peu par habitude. Cette année, près de cent mille femmes deviendront mères d’enfants handicapés. Vous êtes-vous jamais demandé comment sont choisies les mères d’enfants handicapés?
Quelquefois, j’imagine un Dieu planant au-dessus de la Terre, choisissant ses instruments de propagation de l’espèce humaine avec le plus grand soin et la plus grande réflexion. Tout en observant, il ordonne à ses anges de prendre des notes dans un fichier géant: Lefèvre Jeannine, un fils, saint patron Matthieu; Lemaire Béatrice, une fille, sainte patronne Lucie, etc… Finalement, il communique un nom à un ange, et sourit: à elle, donne-lui un enfant handicapé.
– L’ange s’étonne: pourquoi celle-là, Seigneur? Elle a l’air si heureuse…
– Précisément, répond Dieu en souriant, pourrais-je donner un enfant handicapé à une mère qui ne connaît pas le rire? Ce serait cruel!
– Mais a-t-elle la patience nécessaire? demanda l’ange.
– Je ne veux pas qu’elle soit trop patiente, sinon elle se noiera dans une mer de pitié de soi et de désespoir. Une fois le choc et le ressentiment passés, elle y arrivera. Je l’ai observée aujourd’hui: elle a ce sentiment de soi-même et d’indépendance qui est si rare et si nécessaire chez une mère. Tu vois, l’enfant que je vais lui donner a son propre monde. Il faut qu’elle le fasse vivre dans son monde à elle, et ça ne sera pas facile.
– Mais, Seigneur, je ne pense même pas qu’elle croie en Vous!
Dieu sourit:
– Peu importe, je peux m’en arranger. Celle-ci est parfaite. Elle a juste assez d’égoïsme.
L’ange reste bouche bée.
– D’égoïsme? Est-ce là une vertu? Dieu hoche la tête.
– Si elle n’arrive pas à se séparer de temps en temps de l’enfant, elle ne survivra jamais. Oui, voilà une femme enviable. Elle ne prendra jamais pour argent comptant ce qu’on lui dira, et ne considérera jamais un progrès comme ordinaire. Quand son enfant dira «maman» pour la première fois, elle aura assisté à un miracle, et elle le saura. Quand elle décrira un arbre ou un coucher de soleil à son enfant aveugle, elle le verra comme bien peu de gens ne voient jamais mes créations. Je lui permettrai de voir clairement les choses que je vois: ignorance, cruauté, préjugés; et je lui permettrai de s’élever au-dessus. Elle ne sera jamais seule, je serai à ses côtés chaque minute de chaque jour de sa vie, parce qu’elle réalise mon oeuvre aussi sûrement que si elle se trouve ici, à mon côté.
– Et son saint patron? demande l’ange, la plume suspendue en l’air. Dieu sourit encore et lui dit:
– un simple miroir suffira…
Traduit du Los Angeles Times